Un portrait réalisé par Andy Warhol pour 812 500 $, un gant pour 350 000 $, un chapeau et des chaussures pour 22 800 livres... Depuis la mort de Michael Jackson en juin 2009, les objets ayant un rapport avec le «roi de la pop» affolent les salles de ventes aux enchères.

Jeudi, l'Hôtel des ventes Drouot à Paris doit proposer un autre chapeau, porté par l'artiste au cours d'un concert donné à Nice dans le sud-est de la France le 14 août 1988, à l'occasion du Bad Tour.

Ce Fedora en feutre noir, de la maison new-yorkaise Worth & Worth marqué du nom de l'artiste en lettres d'or sur la bande intérieure de cuir, est évalué  entre 4000 et 5000 euros.

Michael Jackson en portait un au cours de ses trois grandes tournées mondiales (Bad Tour, Dangerous Tour et History Tour).

«C'est un chapeau qui a été lancé à la fin de la chanson Beat it en 1988 et qui a été récupéré par un fan qui l'a conservé jusqu'à maintenant», a expliqué à l'AFP le commissaire-priseur Pierre Cornette de Saint-Cyr, qui va diriger la vente, ajoutant que le prix de départ tournerait autour de 2000 euros.

Un peu plus tard dans l'année, toujours à Paris, des photographies inédites de la star, prises par le Français Arno Barni en 1999, seront à leur tour mises en vente par la maison Pierre Bergé & Associés, à l'Hôtel Salomon de Rothschild.

Quatre-vingt-dix lots seront proposés au public le 13 décembre, sans prix de réserve mais, avec une mise à prix de 500 ou de 1000 euros selon les objets.

De son vivant, déjà, l'artiste jouissait d'une belle cote dans les salles de ventes.

En 2007, une veste en soie noire rehaussée de décorations dorées, portée sur scène dans les années 1980 par un Michael Jackson au faîte de sa gloire, avait ainsi été enlevée pour 17 000 $.

Plus étonnant, une carte datant des années 60 identifiant le chanteur comme étant un artiste de la maison de disques Motown avait été adjugée pour 9000 $.

Des sommes élevées, mais rien de comparable avec les sommets atteints depuis sa mort, survenue en pleine préparation d'une nouvelle série de concerts censée marquer son retour sur le devant de la scène.

L'exemple le plus frappant est un portrait de Michael Jackson réalisé par Andy Warhol, parti pour 825 000 $ fin 2009.

Avant juin 2009, d'autres portraits, dont un pratiquement identique, de Jackson par Warhol n'avaient pas trouvé preneur

Autre vente phare : celle d'un gant de cuir beige orné de strass qu'il portait en 1983 au moment de son premier «Moonwalk», attribué pour 350 000 $ en novembre. À cette vente, certains des 70 objets proposés avaient été adjugés jusqu'à dix fois leur prix estimé.

«Chaque fois qu'il y a des objets de personnalités en vente, les gens se battent. On a besoin de sacré dans cette période où tout est déshumanisé. Quand il y a des grandes stars comme ça, on a besoin de s'approprier une partie de leur énergie, de leur créativité», affirme Pierre Cornette de Saint-Cyr.