En France, comme au Québec, les artistes sont souvent interrogés au sujet de leur décision de chanter en anglais. Voici un aperçu de leurs réponses.

* «Les chansons me sont toujours venues en anglais, j'ai biberonné à cette culture musicale. La première fois que j'ai écouté du Brel ou du Gainsbourg, j'ai trouvé ça bizarre, carrément laid.»

- Mark Daumail, du groupe français Cocoon, en entrevue au magazine Télérama

* «Écrire nous est plus facile en anglais qu'en français. Il est difficile de trouver un langage vraiment pop en français. C'est génial de dire en anglais Here Comes The Sun («voici le soleil», tube des Beatles) alors que ce n'est vraiment pas terrible en français.»

- Julien Garnier, du groupe français Hey Hey My My, au Figaro

* «Si l'on veut être écouté d'abord pour sa musique, mieux vaut chanter en anglais, car le texte ne tue pas la mélodie.»

- Le chanteur Vincent Delerm, qui ne chante pour sa part qu'en français, à Télérama

* «Le répertoire de Gainsbourg a été tellement brandi par toutes les générations précédentes que ça ne m'inspire pas. C'est devenu un épouvantail.»

- Howard Hughes, du groupe français Coming Soon, au magazine Télérama

* «Faire de la musique, c'est de l'art, et je crois profondément que j'ai le droit de choisir mon matériau, comme un sculpteur choisit plutôt le bois que le marbre. Moi, j'ai choisi l'anglais.»

- La chanteuse québécoise Pascale Picard en entrevue à La Presse