L'influence des journaux américains sur la popularité d'Elvis Presley fera l'objet d'une nouvelle exposition au musée Newseum, à Washington.

L'étincelle à l'origine de l'explosion de la popularité de Presley, il y a plus de 50 ans, a en effet été provoquée par des journaux et des critiques d'alors qui détestaient ce chanteur. Ils haïssaient la voix de Presley et étaient d'avis que ses déhanchements sur scène ne faisaient pas bon ménage avec leur type de publication, plutôt familiale.Et c'est précisément au style d'Elvis Presley et au choc entre le chanteur et les médias de l'époque que le Newseum, un musée interactif de Washington célébrant le premier amendement à Constitution américaine - lequel protège notamment la liberté de la presse -, consacrera une exposition.

Le président du Newseum, Ken Paulson, a expliqué que les quotidiens des années 1950 estimaient être de leur devoir de s'exprimer fortement quand une personnalité publique menaçait, selon eux, les moeurs américaines. Selon M. Paulson, il est intéressant de noter que l'ascension d'Elvis Presley au titre de roi du rock'n' roll a été alimentée par toute cette couverture médiatique négative.

L'exposition sera présentée à compter du 19 mars. Elle retracera l'ascension de Presley au cours des années 1950, jusqu'à la rencontre entre la vedette et le président Richard Nixon à la Maison-Blanche, en 1970.

Les visiteurs pourront voir des objets rares liés à la vie du «roi du rock», dont certains n'ayant jamais été exposés ailleurs qu'à Graceland et d'autres jamais vus par le public.

Parmi ces objets figurent la moto Harley-Davidson 1957 de Presley, élément clé dans l'image de rebelle du chanteur, son tout premier Grammy Award, remporté en 1968 pour son album How Great Thou Art, le pardessus et la ceinture en or qu'il portait lors de sa rencontre avec M. Nixon, et l'insigne du Bureau of Narcotics des États-Unis que le président lui avait remis.