La présente production de Tosca marque non seulement le 30e anniversaire de l'Opéra de Montréal mais aussi le centenaire de la première canadienne du chef-d'oeuvre de Puccini, qui eut lieu ici même, à peine 10 ans après la création à Rome, en 1900.

L'historienne Mireille Barrière en a retracé les détails: 31 octobre 1910, au théâtre His Majesty's (rue Guy, près Sainte-Catherine, immeuble aujourd'hui démoli), avec Ester Ferrabini dans le rôle-titre.

 

Tosca ayant été donné cinq fois à l'OdM, et précédemment deux fois par l'OSM, par l'ancien Opera Guild, au Forum par le Met en tournée et à la télévision, le sujet est assez familier pour être résumé cette fois en quelques mots.

La cantatrice Floria Tosca et le peintre Mario Cavaradossi sont amoureux. Le chef de la police romaine, le baron Scarpia, qui convoite Tosca, pourchasse un prisonnier politique que Cavaradossi cache chez lui. Scarpia fait torturer Cavaradossi jusqu'à ce que Tosca accepte de se donner à lui. Considéré comme traître, Cavaradossi doit mourir. Scarpia assure Tosca que l'exécution sera simulée. Tosca poignarde Scarpia, découvre que son amant a bel et bien été exécuté et se jette du haut du Château Saint-Ange.

La production qui prend l'affiche ce soir, 20h, salle Wilfrid-Pelletier de la PdA, pour six représentations, réunit la soprano germano-italienne Nicola Beller-Carbone dans le rôle-titre, le ténor canadien David Pomeroy en Cavaradossi et le baryton américain Greer Grimsley en Scarpia. Les décors, loués du San Diego Opera, avaient été conçus par le regretté Jean-Pierre Ponnelle; on y a ajouté des costumes de Malabar. La mise en scène du Canadien Michael Cavanagh est «traditionnelle», indique l'OdM. Paul Nadler dirigera l'Orchestre Métropolitain.

Tosca, salle Wilfred-Pelletier, ce soir, 20h, ainsi que les 3, 6, 8, 11 et 13 février.