Plusieurs des spectacles de Lhasa de Sela au Québec ont été couverts par La Presse depuis... 1994, dont voici quelques extraits de critiques.

- «(Au Barouf) Se produit Lhasa de Sela, une jeune Américaine d'origine mexicaine ayant déménagé ses pénates à Montréal depuis trois ans - son français d'immigrée est d'ailleurs exemplaire. Elle se présente sur scène. Le crâne rasé, les yeux fermés, le visage pâle, les vêtements foncés, un certain sourire. Cette magnifique Martienne est accompagnée par le guitariste Yves Desrosiers, dont les paisibles notes font contraste avec les décibels qu'il laisse habituellement sortir de ses engins. (...) à 21 ans, Lhasa de Sela est déjà à échafauder un style singulier. La couleur unique de cette voix, cette façon de phraser, cette expression biculturelle annonce l'émergence d'une artiste au talent plus que certain. (...) Si Lhasa de Sela arrive à ses fins, on écrira beaucoup plus qu'un paragraphe à son sujet.»

Alain Brunet, La Presse, 25 janvier 1994.

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- «Une main posée sur le ventre à la hauteur du nombril, un poing presque fermé à la hauteur du front, le corps élégamment cintré dans une robe toute simple, Lhasa de Sela se donne coeur et âme. (...) Elle fait pleurer ses mots avec autant de majesté et chante encore en donnant l'impression que chaque mesure lui traverse le corps... et la libère d'un poids. Ça fait mal et ça fait un bien immense. (...) À peine rentrée d'Europe, où elle a fait une importante tournée, Lhasa a finalement renoué avec son public montréalais vendredi au Spectrum. Inutile de dire qu'elle était attendue: la salle était pleine et l'accueil fut plus que chaleureux. Chaque salve d'applaudissements portait une triple dose d'affection, d'admiration et de gratitude.»

Alexandre Vigneault, La Presse, 2 mai 2004

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- «La fée est de retour et sa magie opère toujours. Lhasa a poursuivi son histoire d'amour avec les Montréalais samedi et hier au Coup de coeur francophone. Avec tout l'ensorcellement dont elle est capable, la chanteuse a présidé samedi une sorte de veillée sur le perron nord-américaine, intimiste, sans fil et sans micro. (...) L'amour reste son univers de prédilection mais, sur le quai des allers et retours fréquents, il peine à rimer avec toujours. Lhasa, c'est toujours toutes les relations et toutes les émotions du monde dans une voix, d'innombrables gestes et sa poésie bien à elle. (...) Et le moment de grâce final, une pièce merveilleuse dédiée à papa-qui-était-dans-la-salle, I'm Going In, au sujet d'un foetus un peu hésitant, mais qui lance enfin: 'Je suis prête à y aller maintenant, j'y vais'...»

Mario Cloutier, La Presse, 6 novembre 2006