Dumas possède une vaste culture musicale.

Il a un faible pour le rock britannique qui saute aux oreilles quand, en spectacle, il reprend le riff de You Really Got Me des Kinks en guise d'intro à sa chanson Nébuleuse, mais le plus souvent, son talent et son intelligence lui permettent d'intégrer ses influences dans une musique qui porte vraiment sa signature.

«Le mélange d'influences, ça se fait sans trop y penser, tout naturellement, dit-il. L'important, c'est de consommer de la musique. Pendant mon année en studio, quand je me sentais bloqué, j'écoutais de la musique. À un moment donné, ça fait son travail dans ta tête.»

Voici donc quelques artistes parmi tant d'autres qui ont marqué Dumas.

Les Beatles

(sa nouvelle chanson 13 fait très Lennon 1967)

«Je suis un grand fan des Beatles, c'est assumé. Certains diront que cette année, j'ai sorti trop de disques, trop vite, mais 13 prouve exactement le contraire. Elle existait à l'époque de Nord, elle était presque toute là sauf les cordes qui font beaucoup référence aux Beatles, évidemment. Ça aurait pu être très casse-gueule, elle aurait pu tomber dans la caricature. Mais ça lui a pris un an à mûrir, celle-là.»

David Bowie

«Juste avant de faire Nord, on a tellement écouté son album Low! Tout le monde demandait à Bowie où il avait trouvé le son du drum dans Low. C'est une machine qu'on appelle un harmonizer. Eh bien! on s'est acheté un harmonizer au début de l'enregistrement de Nord!» (NDLR: l'instrumentale Capitale du monde est l'exemple le plus frappant de l'influence de Low.)

«Quand j'ai fait la chanson Le futur, sur l'album Rouge, j'avais Space Oddity de Bowie dans la tête. J'étais content de l'écriture de la chanson, mais je n'étais pas satisfait de l'enregistrement. J'ai eu ma revanche sur Traces : on a enlevé la batterie et j'ai pris ma 12 cordes! Les artistes disent souvent qu'ils aimeraient refaire une chanson ; moi j'en ai eu la chance. C'est un luxe énorme!»

 

Alain Bashung

«Je visualise beaucoup quand j'écris un texte ou une musique. Ce que j'aime, ce n'est pas qu'on me raconte une histoire précise, mais qu'on me donne les clés pour partir ailleurs. Le maître pour moi, c'était Bashung: ses chansons se prêtaient à plusieurs interprétations. Quand j'ai découvert Bashung, c'est drôle, j'ai eu, en français, le même feeling que quand j'écoute de la musique en anglais.»

Paul Weller

«La rythmique avec la guitare acoustique, comme sur ma chanson L'élan, ça vient de The Jam, mais peut-être plus de Paul Weller. J'ai adoré son dernier disque 22 Dreams, et j'ai acheté mon billet d'avion pour enfin aller le voir à New York Mais son père est décédé deux jours avant le show et je ne l'ai jamais vu.»

François Truffaut

«Ma chanson L'amour en fuite fait référence à Truffaut, l'une de mes principales influences, autres que musicales. Je l'adore. Ça peut paraître étrange, mais les Antoine Doinel (NDLR : le double de Truffaut, joué par Jean-Pierre Léaud, dans cinq de ses films, dont le dernier, L'amour en fuite), c'est important pour moi.»