Total Magique, le deuxième album du trio We Are Wolves, en avait surpris plus d'un en 2007. Ce techno-rock pour loups, guitares, percussions et machines, avait fait boum sur la scène indie. Pas à peu près.

Et voici le troisième, un des albums les plus attendus de la scène indé de Montréal cet automne. Les chansons d'Invisible Violence y sont pour la plupart accrocheuses, très bien construites.

Les tripes sont sur la table, on insiste même plus sur le côté punky de la facture que sur les références technoïdes des décennies précédentes. Alex Ortiz fait état de ses racines hispaniques dans Paloma, les origines francophones du trio sont évoquées dans La rue oblique, et le reste du répertoire est anglais comme prévu.

Ce rock technoïde, somme toute, me semble tout aussi efficace qu'il l'était, mais je n'y sens peut-être pas autant l'urgence déflagrante et d'huile de coude que sur Total Magique. Et c'est peut-être pour cette raison que je m'attarde trop à en identifier les références musicales puisées dans les décennies précédentes.

Je peux néanmoins comprendre que ces loups ne soient pas toujours prêts à dévorer... Et qu'ils mettent un peu plus de temps à cerner leur proie. 

LA CHANSON À ÉCOUTER

Paloma

We Are Wolves

Invisible Violence

Dare To Care