À en croire le principal intéressé, Michael Bublé est en quelque sorte une «machine à succès», puisque toutes les chansons qu'il a écrites et lancées à la radio ont atteint le sommet des palmarès.

Il faut toutefois préciser qu'il n'en a que quatre à son actif.

«C'est quatre en quatre», a lancé Bublé, dont le dernier extrait, Haven't Met You Yet, se retrouve sur un nouvel album à paraître vendredi.

«La majorité des auteurs-compositeurs composent 150 chansons, et s'ils sont chanceux, l'une d'entre elles devient numéro un. J'ai seulement écrit cinq ou six chansons.»

Le nouvel album, Crazy Love, suit la formule qui a fait le succès du crooner canadien en n'incluant que deux pièces originales. L'album contient également dix reprises, allant de classiques du rythm and blues comme Georgia on my Mind à la pièce titre, reprise de Van Morrison.

Le chanteur de 34 ans a bâti sa carrière avec la musique des autres, intégrant sa voix et sa personnalité douces aux classiques.

Et bien qu'il ne prévoie pas modifier la formule dans un avenir rapproché, il admet qu'elle met une certaine pression sur ses épaules.

«Si je place (mes propres chansons) à côté de certaines des plus grandes pièces de tous les temps, elles doivent être à la hauteur, explique l'artiste originaire de Burnaby, en Colombie-Britannique. Vous ne voulez pas qu'elles détonnent. Pourquoi inclure une pièce originale si ce n'est pas un futur succès?»

Ce qui importe à Bublé, plus encore que de présenter ses propres compositions, c'est d'avoir des chansons qui portent le même message. Dans le cas du nouvel album, il s'agit du sujet de l'«amour fou» du titre.

«C'est le thème, confirme-t-il. C'est si compliqué, si fou, si rempli de hauts et de bas, si sombre et si lumineux. Il peut s'agir de la plus belle chose au monde, mais aussi de la chose la plus dévastatrice, déprimante et blessante.»

Michael Bublé a travaillé sur l'album l'été dernier, alors qu'il venait de rompre avec sa copine de longue date, l'actrice Emily Blunt. «C'était bien, même cathartique, confie-t-il. Tout le monde peut se reconnaître dans ce type de sentiments et de relations.»