Hier au Centre Bell, les Kings of Leon ont sûrement effacé le mauvais souvenir de leur dernier passage à Montréal. Les quelque 8500 spectateurs contrastaient avec leur visite précédente. C'était le 3 octobre 2005 au Club Soda.

Le groupe du Tennessee venait de lancer son deuxième album, l'excellent Aha Shake Heartbreak. La foule se limitait à environ 100 spectateurs. Soit près de 100 fois moins qu'hier. Et nous sommes généreux.

Aux États-Unis, c'était un peu moins pire, avec des salles de taille moyenne plutôt remplies. Mais rien à voir avec leur succès monstre au Royaume-Uni.

Deux années plus tard, ils proposaient un disque encore plus abouti, Because of the Times. Mais les réactions en terre natale restaient plutôt modestes. Leur dernier album, Only By The Night, semble avoir été écrit en réaction à ces relatifs insuccès.

Sans parler de rupture, il s'agit d'un virage vers un rock plus accessible, avec une ou deux chansons poignantes (Closer) mais aussi quelques tubes plus fades (Sex on Fire) dont se régalent aujourd'hui les radios. Voilà pour l'évolution.

En tournée, Kings of Leon jouent plusieurs de leurs nouvelles chansons, en plus de leurs vieux succès. Voix écorchée, décharge exaltantes de rock sudiste et histoires de filles mal intentionnées auxquelles on succombe: les Pistols of Fire, Charmer et autres pièces ressemblent à du CCR sur les amphétamines.