Frederick Henry a vécu des temps difficiles en raison du comportement de plus en plus bizarre de Michael Jackson et de ses ennuis judiciaires. Ce «sosie» du «roi de la pop» a été contraint de partir à l'étranger ces dernières années, quand nombre de ses collègues ont dû jeter l'éponge.

Mais depuis la disparition de la star, le 25 juin à Los Angeles, le nombre de curieux qui s'arrêtent pour regarder son numéro au Stratosphere, un hôtel-casino de Las Vegas, a bondi. A un point tel que la sécurité a dû être renforcée pour le protéger des fans après le spectacle.

«C'est fou», s'étonne Henry devant tout cet «amour».

La mort de Michael Jackson à l'âge de 50 ans a véritablement électrisé son marché de «vedettes» dérivées, celles qui vivent de leurs imitations de son célèbre «moonwalk», de ses déhanchements et autres gestes devenus sa marque de fabrique.

Le propriétaire d'un club espère ainsi lancer un spectacle permanent autour de Michael Jackson d'ici à son anniversaire de naissance, le 29 août, qui sera aussi le jour de ses obsèques. Et des agents connaissent un regain de demandes émanant de «sosies» en mal d'imitations.

Dans la ville du Nevada où des sosies d'Elvis Presley vous marient, animent des réunions d'affaires ou chantent «Viva Las Vegas» à des soirées privées, l'agence Royal Talent affirme que ses numéros représentant Michael Jackson sont désormais les plus demandés. «C'est comme une traînée de poudre», commente Kenny Wizz, qui s'est glissé dans la peau du «roi de la pop» en 1984.

Frederick Henry est devenu un «sosie» de la star à temps plein en 1995, avant d'emmener son spectacle à l'étranger au cours des dernières années de la vie du chanteur. Les temps étaient durs à l'époque aux Etats-Unis, où l'artiste faisait face à des accusations d'attentat à la pudeur sur mineur.

Mais tout a changé le 25 juin, jour de sa disparition brutale.

Au Stratosphere, le numéro de Frederick Henry fait le régal des fans. «Il est très bon, il connaît tous les mouvements», confie Lisa Bannock, 48 ans, venue du Colorado.

D'autres sont venus à Las Vegas pour voir à la fois le «King» tout court et le «King of pop». «Michael sera là aussi longtemps qu'Elvis», prédit Colleen Courson de Dallas.

Et les sosies de Michael Jackson ne sont pas les seuls à espérer tirer profit de cette «Jackson-mania» posthume.

Un accord sur la production d'un film présentant les ultimes répétitions de l'artiste, peu avant sa mort, a reçu le feu vert d'un juge. La succession du «roi de la pop» souhaite en outre mettre sur le marché cartes, calendriers et autres objets souvenir en lien avec le défunt. D'après certains, les affaires pourraient se révéler aussi lucratives que celles de la succession d'Elvis, qui ont rapporté l'an dernier 55 millions $ US.