Notre journaliste Philippe Renaud fait son bilan des 21es FrancoFolies.

Les deux meilleures minutes

Une minute de grâce pendant Échapper au sort que Karkwa a fait rayonner au Métropolis, une deuxième alors que Martin Léon et les amis de Dédé chantaient Pissiômoins...

Les deux pires minutes

Pas deux, mais une vingtaine, passées pas assez loin de Dany Bédard, qui jouait sur la petite scène aux portes du complexe Desjardins alors que j'attendais que les Handclaps amorcent, eux, leur concert sur la grande scène, angle Sainte-Catherine et Jeanne-Mance.

La fausse bonne idée

La scène Musiques d'ici et d'ailleurs, logée sur la Grande-Place du complexe Desjardins. Mauvaise sono, ambiance un peu glauque.

La meilleure blague

Bon, les meilleures ne sont pas toujours celles que la décence permet de transcrire sur papier, mais disons que les Denis Drolet et Arvida Crew en avaient de bonnes à raconter.

La révélation

Qu'Oxmo Puccino puisse faire salle (presque) comble au MĂ©tropolis, ravissant ses fans en offrant une tonne de vieux classiques. Un concert impeccable.

En résumé

Le détail qui résume le mieux mes Francos: hormis quelques détours par le Métropolis et le Club Soda, tout ce que j'avais envie d'entendre et de découvrir était offert gratuitement, sur une scène extérieure. Mes Francos, je les ai passées dehors à vaquer d'une scène à l'autre, me frottant aux masses festivalières. C'était le bon plan de ces 21es FrancoFolies, d'autant plus que la météo s'est faite clémente (enfin...). Alors qu'au Festival de jazz, les incontournables sont souvent des spectacles en salle, les FrancoFolies ont, musicalement parlant, une solide affiche extérieure qui permet au festivalier de prendre son pied sur le bitume du centre-ville. Cela dit, hormis quelques noms qui piquaient la curiosité - Bernard Adamus, que vous avez aussi aimé, j'espère - et ses grands spectacles extérieurs souvent réussis (chapeau à la soirée Poussière d'étoiles avec les Colocs et à Khaled), ces Francos se sont surtout appliquées à consolider le succès des années précédentes, par une programmation majoritairement québécoise, de qualité mais finalement peu bouleversante, sans grande révélation (je souligne quand même que j'ai manqué le concert de Julien Doré). Enfin, l'utilisation du site extérieur a aussi été un défi pour tous. Le meilleur: la scène de la place des Festivals nous a paru mieux aménagée que pendant le Festival de jazz. Le pire: cette scène dans la rue du Président-Kennedy, très peu accueillante, coincée entre la façade nord de la Place des Arts et une voie empruntée par les automobilistes.

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