La justice de Los Angeles a accordé lundi à la mère de Michael Jackson la garde définitive des enfants de la pop star, comme le souhaitait le chanteur, malgré une requête surprise du dermatologue de Jackson, qui voulait avoir voix au chapitre dans la garde des enfants.

Katherine Jackson, 79 ans, avait déjà obtenu la garde provisoire de Prince Michael (12 ans), Paris (11 ans) et Prince Michael II (7 ans) après la mort du «roi de la pop» le 25 juin, et n'avait pas caché qu'elle souhaitait obtenir la garde définitive des trois enfants.

Dans son testament, Jackson avait stipulé que s'il venait à disparaître, il souhaitait que ses enfants soient pris en charge par sa mère.

Le doute avait plané pendant plusieurs semaines sur les intentions de Debbie Rowe, la mère biologique des deux aînés - le cadet est né d'une mère porteuse dont l'identité n'a jamais été révélée.

Après avoir annoncé dans un premier temps qu'elle se battrait pour la garde, Debbie Rowe avait fait profil bas jusqu'à l'annonce, jeudi, qu'un accord avait été trouvé avec la famille Jackson.

Selon les termes de l'accord révélé par les deux parties, les enfants du «roi de la pop» vivraient chez leur grand-mère et Deborah Rowe obtiendrait un droit de visite dont les modalités restent à déterminer avec l'aide d'un psychologue pour enfants.

Debbie Rowe, mariée avec Michael Jackson de 1996 à 1999, n'a quasiment jamais vécu avec ses enfants.

L'accord a reçu lundi l'agrément de la Cour supérieure de Los Angeles, mettant fin à l'un des nombreux feuilletons consécutifs à la mort de Michael Jackson le 25 juin à l'âge de 50 ans, d'une crise cardiaque.

«Tout le monde a poursuivi le même objectif, faire ce qui était le mieux pour les enfants», a déclaré l'avocat de Debbie Rowe à la sortie du tribunal.

L'audience a néanmoins connu un rebondissement, avec l'intervention surprise de l'avocat d'Arnold Klein, le dermatologue de Michael Jackson, réclamant pour son client une voix au chapitre dans les arrangements sur la garde.

Kaplan a affirmé que la demande était motivée par une «longue relation avec les enfants et une longue relation avec M. Jackson», précisant que M. Klein n'était «pas le père présumé» des enfants.

Après cette intervention, les spéculations pourraient néanmoins reprendre quant à l'identité du père des deux aînés de Michael Jackson.

Peu après la mort du chanteur, Arnold Klein, dont Debbie Rowe était la secrétaire, avait été interrogé à plusieurs reprises sur les rumeurs qui en faisaient le père biologique de Prince et Paris.

«Autant que je sache, je ne suis pas le père de ces enfants», avait déclaré M. Klein sur CNN.

Le juge Beckloff a rejeté la demande du dermatologue, considérant que dans l'affaire, il n'était «rien de plus qu'un ami inquiet» du sort des enfants.

Le juge a par ailleurs accordé une pension mensuelle à Katherine Jackson et aux enfants, payée sur le patrimoine du chanteur. Son montant n'a pas été révélé, mais il est inférieur à ce qui avait été demandé par les avocats de Katherine Jackson.

Une nouvelle audience a été fixée au 2 octobre pour faire le point sur la garde et la situation des enfants.

L'audience se poursuivait, lundi à la mi-journée, pour définir le rôle que pourrait jouer Katherine Jackson dans la gestion des biens de son fils. La mère du chanteur s'est en effet plainte devant la justice d'être tenue à l'écart de la gestion de l'héritage.