Les modes électroniques passent, Tiga résiste. Le DJ, remixeur, producteur et désormais auteur-compositeur-interprète montréalais a récemment lancé Ciao!, un deuxième album dans lequel le pionnier de la scène électronique locale révèle davantage ses sensibilités pop.

Entres les pôles d'attraction médiatiques que sont devenus, d'une part, le dubstep britannique et, d'autre part, le techno d'inspiration allemande, reste-t-il une place pour un ouvrier du dancefloor comme Tiga? La bonne tenue de son nouvel album le prouve, hors de tout doute.

 

«Si, cette fois, il y a davantage de chansons réalisées avec l'aide de Soulwax [les Belges également derrière 2ManyDJ's], c'est justement parce que j'avais envie d'aller plus du côté de la pop», dit celui qui s'est enjoint des James Murphy (LCD Soundsystem), Gonzales et des producteurs techno Jori Hulkkonnen et Jesper Dahlback pour pondre Ciao!

«Ciao!, c'est l'évolution dans ma démarche de faire des chansons de façon finalement assez traditionnelle, j'imagine que c'est parce que je viens du monde de la techno où on fait des pistes à partir d'un grosse boucle rythmique!» Varié dans sa composition, l'album offre autant de ces monstrueuses bombes de club - Mind Control, du pur Tiga! - comme des titres plus nuancés, plus pop, comme Shoes ou Luxury, avec sa touche très new wave.

De retour à Montréal pour «dix jours de congé, avec Osheaga dans le milieu, mais c'est comme des vacances, du moment que je n'ai pas à prendre l'avion», Tiga sortira ses platines en attendant de pouvoir présenter son premier vrai concert live, avec musiciens. «J'y travaille... c'est la prochaine grande étape.»

Demain, 19h45, sur la scène MEG