Comme c'est devenu la tradition, le festival Nuits d'Afrique se termine cette année par un week-end d'activités et de concerts gratuits à la place Émilie-Gamelin. Occasion de se frotter à la culture africaine au sens large, par une série d'ateliers musicaux et les incontournables ventes de souvenirs africains gossés à la main. Occasion, surtout, de découvrir le meilleur de la scène africaine et antillaise locale, autant d'artistes qui ont rarement la chance de se faire connaître en dehors des circuits «ethniques». La Presse vous lance quelques pistes.

Gotta Lago

Il est Ivoirien mais vit au Québec depuis 1998. Il chante, il joue de la percussion, il improvise, il fait du théâtre, il est conteur, chorégraphe et animateur né. Trop pour un seul homme? Apparemment pas pour lui. Rejeton africain de Bobby McFerrin, Gotta Lago serait, selon la rumeur, un créateur en parfaite maîtrise de son art et un incontournable de la programmation extérieure de cette 23e présentation.

Aujourd'hui, 16 h 25.

Madou Diarra

Un donsongoni, ça vous dit quelque chose? Madou Diarra en joue depuis l'âge de 12 ans. Cette guitare malienne, qui remonte au grand empire mandingue du IXe siècle, servait apparemment à motiver les chasseurs guerriers. Diarra, lui, l'utilise pour envoûter les foules. Un voyage dépaysant au coeur de l'Afrique traditionnelle, avec «ouverture vers l'extérieur, l'univers et les vibrations» !

Aujourd'hui, 17 h 45.

Olivier Laroche

Si le métissage est l'avenir du Québec, Olivier Laroche est le chanteur de demain. Né au Québec d'un père haïtien et d'une mère québécoise, ce chanteur-guitariste a passé son adolescence dans les Antilles, où il a intégré la musique et le folklore local. Purs produits de son expérience personnelle et de son ouverture sur le monde, ses chansons mélangent rythmes caribéens, rock, blues, folk tzigane, influences latino, alouette...

Demain, 15 h 25.

Xlim

Pop africaine? Hip-hop electronico-bidouillé? Reggae techno-tribal? Un peu de tout ça, avec bling-bling et attitude rock en prime. Ivoirien d'origine et Troisième Prix au dernier concours Syli des musiques du monde, Xlim est assurément un des artistes les plus actuels à se produire cette année aux Nuits d'Afrique. À surveiller de près.

Demain, 17 h 45.

Carré mandingue

L'Empire mandingue a régné sur l'Afrique de l'Ouest du XIIIe au XIXe siècles, plus particulièrement au Mali, au Sénégal, en Côte d'Ivoire et en Gambie. Trois descendants de cette culture dominante se retrouvent pour le concert de la programmation extérieure, dans un spectacle marqué par le rythme et la danse. Soulignons la présence de Xosluman (prononcez Khoslouman), ancien chanteur des Golden Boys de Dakar, désormais établi au Québec après avoir connu quelques grands succès au Sénégal.

Dimanche, 21 h 30.