L'ambiance est au coeur de la production musicale de Zachary Richard. Ou plutôt l'art de toucher à une certaine vérité artistique en jouant de la façon la plus naturelle possible, en trouvant la richesse dans la simplicité apparente.

C'est ce qu'il a fait avec ses musiciens dans l'intimité de la Cinquième salle de la Place des Arts, hier soir.

Le guitariste Shane Theriot, le pianiste David Torkanowsky, la chanteuse Yolanda Robinson et Paul Picard, le percussionniste «de Saint-Lambert», ont magnifiquement servi les versions dépouillées, mais non moins senties des nouveaux crus de l'album Last Kiss, mais aussi Au bord de Lac Bijou, La ballade de DL-1-853 et Snake Bite Love, dont la guitare électrique rugueuse a fait le bonheur d'un public recueilli.

Zachary-le-conteur a situé ses chansons dans leur contexte, évoquant avec humour l'intégration de son père à l'école anglaise (No French, No More), l'exil de son oncle Claude Cinquième parti travailler au Texas (The Ballad of C.C. Boudreaux) ou les problèmes «climatiques, environnementaux et sociaux» du Grand Nord canadien à travers l'histoire d'un jeune Inuit (Sweet Daniel).

Heure de tombée oblige, c'est à regret que j'ai dû partir à mi-chemin de ce très beau concert.

Zachary Richard, Cinquième salle de la Place des Arts, 9, 10 et 11 juillet, 19 h 30.