Ils sont venus du lointain Belgistan, pays des moules au cari et de la poutine au fromage de brebis, et ils ont conquis la rue du Festival de jazz du Montréalistan, contrée des mille et une musiques.

Hier après-midi, la Fanfare du Belgistan a livré un autre concert tout en énergie et en rythme, devant (et non sur) la scène CBC/Radio-Canada, montée sur le nouveau coin chaud du site, Sainte-Catherine et Jeanne-Mance.

Musique de fanfare de rue traditionnelle, aux forts accents orientaux par moments, solos jazzés rendus avec une souriante précision et bruyamment applaudis par la foule.

Le Belgistan (prononcé «guistane»), c'est deux saxophones, trompette, clarinette, et une section rythmique de trois (tambour/cymbale, congas, sousaphone).

«Les gens sont chaleureux, mais la discipline et l'horaire du Festival sont rigides. Nous, tu vois, on est un peu punk», nous a dit le clarinettiste, qui joue clarinette et sax en même temps pour clore sous les cris cette heure de joyeuse musique.

La fanfare donne ses derniers concerts au FIJM aujourd'hui et demain avant de... rester à Montréal, les autorités américaines n'ayant pas encore donné suite à leur demande de visa pour la tournée qu'ils devaient faire au Barackistan. Les joyeux Belges sont ici jusqu'au 24 et se cherchent du travail.