Quatre jours après le brutal décès de Michael Jackson, dont la date des funérailles n'a toujours pas été fixée, sa famille a lancé une première offensive pour défendre ses intérêts, en réclamant devant la justice la garde des enfants de la pop star.

La Cour supérieure de Los Angeles a accordé lundi à Katherine Jackson, 79 ans, la mère du chanteur défunt, la garde provisoire de Prince Michael (12 ans), Paris (11 ans) et Prince Michael II (7 ans) ainsi que l'administration provisoire des biens du chanteur décédé jeudi, parmi lesquels son ranch californien de Neverland et les droits de chansons des Beatles.

La cour devra ensuite se prononcer sur la garde définitive des enfants réclamée par la famille Jackson et sur l'administration définitive de ses biens. L'audience est prévue le 6 juillet.

Michael Jackson a eu ses deux premiers enfants avec sa deuxième épouse, l'infirmière Deborah Rowe. Le troisième est né d'une mère porteuse dont l'identité n'a jamais été révélée.

L'avocat de Mme Rowe, Eric George, a déclaré au Los Angeles Times, lundi après-midi, que sa cliente se demandait si elle allait réclamer la garde des enfants ou se contenter de son actuel droit de visite. Il a précisé qu'elle prendrait sa décision dans les prochains jours.

Depuis la mort de leur père, les trois enfants sont sous l'aile de leur grand-mère, dans le domaine familial d'Encino, dans la banlieue de Los Angeles.

C'est devant ce même domaine que Joseph Jackson a pris la parole lundi, devant journalistes et fans réunis, pour expliquer que la famille n'avait pas encore arrêté de date pour les funérailles du «roi de la pop».

«Nous ne sommes pas prêts», a précisé le patriarche. «Nous voulons voir ce que donne l'autopsie, vous savez, la deuxième», a-t-il ajouté, au côté du pasteur noir Al Sharpton, avec qui la famille prépare les funérailles.

Deux autopsies du chanteur de «Thriller», décédé brutalement jeudi à Los Angeles à l'âge de 50 ans, ont été menées. La première avait écarté, vendredi, l'hypothèse criminelle, mais les résultats définitifs (toxicologiques) ne seront connus que dans quatre à six semaines. De la seconde, commandée par la famille, aucune information n'a filtré.

Al Sharpton avait révélé à plusieurs médias que la famille envisageait d'organiser plusieurs cérémonies simultanées à travers le monde, pour répondre à l'immense popularité du défunt.

Présent lundi au côté de Joseph Jackson, il n'a rien dévoilé de la cérémonie, se contentant de rendre hommage à la mémoire du «roi de la pop».

Sur le front de l'enquête, le mystère reste entier sur les causes exactes de la mort de Michael Jackson.

Lundi, des membres de l'institut médico-légal de Los Angeles, qui a mené la première autopsie, se sont rendus dans la maison où la pop star a trouvé la mort. Ils en ont rapporté «deux sacs de médicaments», a déclaré un responsable.

Quant au médecin de la star, envers qui la famille ne cache pas sa méfiance, il a continué à se défendre, lundi, par la voix de son avocat Ed Chernoff.

Ce dernier a déclaré sur CNN qu'«il n'y avait rien dans l'histoire (de Michael Jackson), rien que le Dr Murray savait, qui aurait pu le conduire à penser qu'il (son patient) risquait un arrêt cardiaque soudain ou une insuffisance respiratoire».

Les causes de sa mort «restent un mystère», a ajouté l'avocat.

Dimanche, le père du chanteur, Joseph Jackson, avait déclaré avoir toujours «beaucoup d'inquiétudes» quant aux circonstances de la mort de son fils.

«Je ne peux pas entrer dans les détails, mais je n'aime pas ce qui s'est passé», a-t-il affirmé.

La mort de Michael Jackson a été la nouvelle la plus relatée dans la plupart des médias de la planète, excepté dans une douzaine de pays, dont la Chine et l'Iran, mais aussi dans la province canadienne du Québec, selon une étude canadienne rendue publique lundi.

Dans les 24 heures qui ont suivi le décès du chanteur, plus de 5 millions de minutes de temps d'antenne ont été consacrées à l'événement, selon Influence Communication, une agence canadienne d'observation des médias.