Elle ne veut plus être Lorie, l'idole des pré-adolescents. Au bras de Garou, la chanteuse française de 26 ans se fait désormais plus sensuelle et sexy et se présente en artiste plus dance que pop.

Lorie amorce un virage artistique. Après quatre albums destinés à la jeunesse, la chanteuse française veut montrer qu'elle a vieilli. Aux côtés de son amoureux Garou, par-dessus le marché, qui en a fait la première artiste sous contrat avec son étiquette Wolfgang Entertainement.

Ce n'est pas une artiste pop préfabriquée que l'amoureux a pris sous son aile, mais une chanteuse qui, à 26 ans, ne tient plus à chanter que des histoires d'amitié et qui veut jouer les filles sensuelles et sexy. À preuve, la pochette de son cinquième album en carrière, lancé en novembre dernier en France, puis au Québec cette semaine, sur laquelle elle se présente en combinaison moulante blanche. «Je suis plus sexy, mais ce n'est pas provocant, se défend Lorie. Changer d'image est devenu naturel. J'ai 26 ans. Cet album-là me représente mieux musicalement, tant du côté des paroles que du look.»

Lorie dit être à un moment charnière de sa carrière. Des mois passés à s'amuser sur des pistes de danse l'ont motivée à épouser la dance plus que la pop, cette fois. Les fans la suivront-elle? En France, 2Lor en moi ? susciterait moins d'enthousiasme que ses précédents albums (130 000 exemplaires vendus).

Le tandem professionnel créé avec Garou stimulera peut-être les ventes ici. D'abord, sa liaison rapproche davantage Lorie du Québec. «Depuis qu'on est ensemble, je n'arrête pas de faire des allers-retours Paris-Montréal. Tous les mois ou les deux mois. J'ai revécu l'hiver ici avec toute la neige. J'ai fait de la pêche sur la glace et de la motoneige.»

Fini les voyages éclair!

Le jour où nous l'avons rencontrée, Lorie séjournait au Québec depuis deux semaines déjà. «C'est agréable d'être ici, même si le temps n'est pas favorable. Chez moi, j'aurais tourné en rond. Au Québec, avec mon chéri, je découvre.»

Ici, elle se tient aussi à l'abri des paparazzis qui lui ont déjà empoisonné la vie. «Je suis très violente avec eux, lance Lorie. Quand des voitures me suivent, je vais taper aux fenêtres. Je peux piquer les appareils photo de certains. L'an dernier, au Mexique, six paparazzis m'ont suivie dans un club. Je leur ai jeté des verres de coca à la figure! Ma vie privée reste ma vie privée.»

Cela dit, Lorie dit avoir jusqu'à présent bien géré médiatiquement sa relation avec Garou. «On a réussi à rester ensemble pendant un temps sans que ça se sache. Puis, on a décidé d'arrêter de se cacher. On avait envie d'aller au resto, de s'embrasser»

Depuis qu'elle est liée à Wolfgang, Lorie est consciente que de mêler amours et vie professionnelle comporte des inconvénients. Et si leur histoire prenait fin? «On en a beaucoup parlé, Garou et moi, explique Lorie. Quand j'ai su qu'il montait sa boîte, je l'ai bousculé pour en faire partie! Nous sommes des bourreaux de travail. On sait ce qu'on veut. Je décide tout en France. Ici, il est mon patron. Mais on s'est dit qu'il ne fallait pas qu'il y ait des embrouilles dans notre couple à cause du boulot.»

En France, Lorie est associée à l'étiquette de disques Columbia, et non plus Épic, depuis un an. Son père n'est plus son agent, mais son producteur. «On a jugé qu'il serait bon de s'autoproduire pour pouvoir vraiment tout gérer, prendre le temps de faire les choses, explique Lorie. Les deux dernières années (avec Épic), j'ai eu quelques problèmes. Je disais que j'avais envie de grandir et de sortir du créneau ado, mais mon ancien producteur ne voulait pas.»

Lorie a mis un an pour préparer 2Lor en moi ? Elle a notamment cogné aux portes des Ian Masterson et Terry Ronald, à Londres, qui ont déjà collaboré avec Kylie Minogue, pour qu'on lui écrive des chansons sur mesure. Entre deux refrains faits pour danser, elle traite de ses peurs et d'homosexualité notamment. «J'ai aussi retravaillé ma voix, mon souffle et mon interprétation. Mon ancien producteur me faisait travailler dans les aiguës.»

Libre, Lorie espère désormais surprendre tout en montrant que la notoriété ne lui a pas fait perdre les pédales, comme une certaine Britney Spears à qui on l'a comparée à ses débuts. «Je la joue glamour, mais je reste moi-même.»