Parce qu'il l'a écrit en français, l'opéra auquel travaillait Rufus Wainwright depuis quelques années ne sera pas créé au Metropolitan Opera de New York.

Wainwright a expliqué au New York Times que le Met et le théâtre du Lincoln Center tenaient à ce que le livret de son opéra Prima Donna soit traduit en anglais, mais que plus son travail progressait, plus les mots français étaient indissociables de la musique.

En plus, a dit Wainwright, le Met n'aurait pas monté son oeuvre avant 2014: «Je voulais que ça se fasse le plus tôt possible parce que je suis une pop star impatiente.» Prima Donna, qui raconte une journée dans la vie d'un soprano vieillissant dans le Paris des années 70, sera donc créé au Festival international de Manchester, en Angleterre, en juillet 2009, a précisé le fils de Kate McGarrigle et Loudon Wainwright.

Sans rancune

Le directeur général du Met, Peter Gelb, a annoncé au New York Times que le fait de présenter un opéra au Met dans une autre langue que l'anglais, alors qu'il aurait pu être écrit en anglais, pouvait compromettre son succès. Rufus Wainwright a tout de même remercié le Met et son directeur général pour leur appui initial: «Si ce n'était d'eux, je ne serais pas en train d'écrire.»