Sonsoles Espinosa partage avec Carla Bruni-Sarkozy la particularité d'être chanteuse et épouse de dirigeant politique, celle du président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero. Mais le parallèle s'arrête là.

Contrairement à son homologue française, célèbre top-model puis chanteuse pop-folk à succès, cette femme élancée de 46 ans, pratique la musique lyrique et poursuit depuis des années une carrière discrète mais honorable de chanteuse soprano. Elle a collaboré avec de grands choeurs et orchestres espagnols comme celui du Théâtre royal de Madrid.

Mises à part de rares sorties lors de réunions politiques durant la dernière campagne pour les législatives espagnoles de mars, une apparition furtive au balcon du parti socialiste le soir de la victoire et une présence plus discrète encore au parlement pour le discours d'investiture de son mari, Sonsoles est quasi absente de la vie publique espagnole.

«C'est une personne discrète», confirme pour l'AFP le gérant de l'orchestre symphonique du Théâtre royal, Pedro Gonzalez, qui indique connaître cette personne «extraordinairement bonne et aimable» depuis des années alors qu'elle chantait encore à Leon avant qu'elle ne suive son mari à Madrid.

Cette femme à l'allure élégante, portant des cheveux courts, est mariée depuis 18 ans avec le leader socialiste qu'elle a connu en 1981 à la faculté de droit de Leon, ville dont Zapatero est originaire.

Le couple a deux filles, Laura et Alba, dont aucune photo n'a jamais été publiée par la presse people espagnole, pourtant peu avare en indiscrétions.

«Elle tient à ce que la carrière politique de son mari interfère le moins possible dans sa vie privée et dans sa carrière professionnelle», notait le journal El Mundo dans un des rares portraits que lui a consacré la presse espagnole.

C'est ainsi dans le plus strict anonymat qu'elle a chanté en mai 2007 sur la scène du Théâtre du Châtelet, à Paris, pour une série de représentations de Carmen, l'opéra de Bizet.

«À partir du moment où elle opte pour se fondre dans un choeur, il faut respecter cette femme qui fait partie d'un groupe et ne cherche pas à se mettre en avant parce qu'elle est Mme Zapatero», expliquait alors une responsable du théâtre au journal espagnol El Pais, soulignant qu'aucun média français n'avait rendu compte de sa présence à Paris.