Il y a quelques mois à peine, personne ne connaissait The Lost Fingers. Mais voilà, le trio s'impose comme le phénomène de l'heure au Québec. Et sa présence à Musique en Vue, ce soir, suscite énormément d'intérêt.

Elle suscite tellement d'intérêt, en fait, que les organisateurs du festival ont dû changer leurs plans en prévision de la soirée d'ouverture de la 17e édition de l'événement. Au lieu de jouer sur la scène secondaire, les Lost Fingers prendront place sur la grande scène et suivront Michel Rivard, qui aura moins de temps que prévu au départ pour chanter ses tounes.

«On n'avait pas le choix, il fallait s'ajuster, a lancé le directeur artistique de Musique en Vue, Jean-Charles Lajoie. Écoute, le téléphone n'arrête pas de sonner, les gens veulent savoir si c'est vrai que les Lost Fingers viennent chez nous, à quelle heure ils seront sur scène, etc. Pas de farces, j'ai rarement vu un tel engouement.»

Sachez donc que Rivard doit débarquer sur scène vers 21 h 15 et qu'il doit jouer pendant 75 minutes, ce qui nous mène à 22 h 30. Évidemment, prévoyez une bonne quinzaine de minutes entre la fin du show de Rivard et le début de celui des Lost Fingers. Après tout, on est là pour vendre de la bière.

L'excellent Dumas, qui vaut le déplacement à lui seul, donnera le véritable coup d'envoi à la soirée, un peu avant 20 h.

Mais revenons sur les Lost Fingers, si vous le permettez.

La formation venue de Québec a lancé son premier album au mois de mai. Sur Lost in the 80s, Byron Mikaloff (chanteur et guitariste), Christian Roberge (guitariste) et Alex Morrissette (contrebassiste) s'amusent à prendre de gros succès pop des années 80 (essentiellement en anglais) et à en faire des versions de... jazz manouche.

Ça surprend à la première écoute, mais ça marche fort, ça marche très fort. Le temps de le dire, les Lost Fingers ont vendu 50 000 copies de Lost in the 80s. Au Festival international de jazz de Montréal, tout récemment, ils ont fait un véritable malheur.

Sérieusement, imaginez Touch Me, de Samantha Fox, You Shook Me All Night Long, d'AC/DC ou... Incognito, de Céline, en version jazz. Disons qu'on a hâte d'entendre ça live.

Et le nom, The Lost Fingers? Les gars trippent sur Django Reinhardt, un guitariste manouche qui a fait sa marque dans la première partie du siècle dernier et qui a perdu deux doigts dans un incendie. Vous faites le lien?

Bonnes ventes

Oui, Jean-Charles Lajoie attend beaucoup de monde, ce soir, au centre-ville de Cowansville. En fait, il attend pas mal de monde pendant le festival tout court.

«On n'a jamais vendu autant de billets en prévente, souligne-t-il. Maintenant, il faut que Dame Nature soit de notre bord. On est tellement à la merci du temps qu'il fait...»

Il est toujours difficile de savoir combien de spectateurs assistent à Musique en Vue. Il faut se fier aux organisateurs et ça, c'est dangereux. Hier, Jean-Charles Lajoie nous disait que le record, pour une édition de cinq jours, est de 38 000 personnes. C'était en 2005.

«Je pense qu'on peut rêver à un chiffre semblable cette année», a-t-il mentionné.

Les Porn Flakes et Jonas, demain, Pascale Picard et Michel Pagliaro, vendredi, Kaïn et Karkwa, samedi, et April Wine et Alannah Myles, dimanche, s'arrêteront également à Cowansville.

À l'affiche ce soir

- À 19 h 30: Psycoze Poétik

- À 19 h 50: Dumas

- À 21 h 15: Michel Rivard

- À 22 h 45: The Lost Fingers