Mathieu Beaumont est le plus jeune animateur-vedette du 98,5 FM. En plus d'être à la barre de l'émission matinale Week-end extra, il remplace régulièrement d'autres animateurs, dont Paul Arcand durant le dernier temps des Fêtes.

«J'ai tellement mal dormi... Tu remplaces le king de la profession, tu ne veux pas que les gens t'entendent et se disent: "C'est dont bien mauvais lorsque ce n'est pas Paul"», dit en riant l'homme originaire de Québec.

Et pourtant, l'animateur de 36 ans a l'habitude de se lever avant l'aurore. Cela fait déjà 14 ans qu'il cumule les emplois comme «morning man», dont six ans à l'émission Que l'Estrie se lève au 107,7 FM, qui appartient également à Cogeco Média.

«Avant ça, j'étais animateur à l'émission du matin à Trois-Rivières. J'avais alors 26 ans, et je me souviens que mon boss m'avait dit de ne jamais dire mon âge en ondes, parce qu'il avait peur que je me fasse challenger. Et c'est vrai que lorsque les gens ont commencé à le savoir, il y avait des intervenants qui s'essayaient», se souvient-il en rigolant.

L'art de raconter

En entrevue avec La Presse, chaque anecdote de Mathieu Beaumont est parsemée de détails, de blagues et d'émotion. Il maîtrise l'art de raconter une histoire. Ça tombe bien: il s'agit de la qualité qu'il préfère chez un animateur radio. «Ce qui me semble primordial est d'être captivant. Paul Arcand, il ne te fait pas décrocher. Il est capable de synthétiser une histoire et de te la raconter. Ce n'est jamais plate. Regardez ceux qui perdurent dans le temps, ils ont tous cette qualité.»

L'animateur a fait des études universitaires en gestion des ressources humaines. Il s'apprête à suivre des cours de soudure. Il y a quelques années, il a pensé abandonner la radio pour devenir dentiste. Mordu de baseball et de hockey, il fait régulièrement des voyages pour assister à des parties dans des stades et arénas qu'il n'a jamais visités. Oh, et il vit sur une petite ferme dans les Cantons-de-l'Est. Bref, ses champs d'intérêt sont vastes.

«Comme animateur, tu ne peux pas aimer tout, mais tu dois t'intéresser à tout.»

Cette curiosité le sert énormément lorsqu'il se retrouve en studio: «Dans la radio parlée comme nous le faisons au 98,5, tu ne peux pas te pratiquer chez toi ou t'écrire des textes. C'est donc une poussée d'adrénaline quand le micro s'ouvre et tu dois toujours être prêt à rebondir sur n'importe quel sujet.»

Devenir meilleur chaque jour

Mathieu Beaumont, qui s'est déjà fait dire par un patron qu'il ne ferait pas carrière en radio parce qu'il n'avait pas une voix radiophonique, n'a pas de rêve précis pour son avenir. Le fait d'être à Montréal dans une station populaire, qui est entendue dans tout le Québec, constitue déjà un gros accomplissement.

«De toute manière, on s'entend que les décisions se prennent au-dessus de ma tête», ajoute-t-il en riant.

Après quelques minutes de réflexion, il croit finalement avoir trouvé ce qu'il se souhaite pour l'avenir. «Je suis rarement satisfait de ce que je fais, j'accroche sur plein de détails. Mon objectif est de devenir meilleur chaque jour... bon, ça fait quétaine de dire ça...», confie Mathieu Beaumont, que les auditeurs du 98,5 FM peuvent entendre tous les samedis et dimanches de 7h à midi.