Le groupe Der Spiegel, dont dépend l'hebdomadaire allemand du même nom, va supprimer 150 postes d'ici fin 2017 et rendre partiellement payant son site internet, espérant économiser quelque 16 millions d'euros par an, a-t-il annoncé mardi.

Les suppressions de postes, réparties entre la rédaction, la documentation et l'édition, représentent plus du cinquième des effectifs du groupe de Hambourg, qui compte actuellement 727 salariés.

Elles font partie d'une centaine de mesures, mêlant «optimisation des processus de travail, externalisation d'activités et réduction de services», visant à dégager 16 millions d'euros d'économies dont 6,4 millions pour la seule rédaction, explique le groupe.

Le Spiegel va par ailleurs lancer d'ici l'été 2016 un nouveau projet sur des versions régionales, déjà en cours d'expérimentation, une application mobile améliorée, un quotidien numérique et surtout une offre payante en ligne.

«Il est important, pour l'avenir du journalisme de qualité, que des articles remarquablement écrits et ayant nécessité des recherches importantes ne soient pas seulement publiés sur papier, mais achetés en ligne sans être bradés», a expliqué le rédacteur en chef du Spiegel, Klaus Brinkbäumer, dans un communiqué.

Avec son Agenda 2018 lancé en juin dernier, dont les détails n'étaient pas encore connus, le groupe entend «renforcer sa place de berceau du journalisme politique d'investigation» tout en se développant «comme entreprise multimédia innovante», souligne son PDG Thomas Hass.