L'appartement de la rue du Cirque où le président français François Hollande allait rejoindre en catimini sa maîtresse, l'actrice Julie Gayet, est au coeur d'une controverse qui secoue l'Élysée ces jours-ci. Il permet aussi aux médias de parler de la fameuse affaire en invoquant la sécurité du président plutôt que son infidélité.

Ce n'est pas le propriétaire du logement qui pose problème - le vieil homme à la retraite coule, dit-on, des jours heureux à Biarritz -, mais bien les locataires de l'appartement situé dans le 8e arrondissement.

Le site d'information Mediapart a révélé dimanche que celle qui occupe actuellement l'appartement, l'amie de longue date de l'actrice Julie Gayet, est l'ex-conjointe de deux hommes qu'on dit liés à la mafia corse. Le premier, Michel Ferracci, père de ses deux enfants, a été condamné à 18 mois de prison pour blanchiment d'argent. Le second, François Masini, a été assassiné en mai dernier lors d'un règlement de comptes.

Hier, le quotidien Le Monde - qui ne fait habituellement pas ses choux gras des histoires amoureuses des élus français - se demandait si la sécurité entourant le président Hollande était adéquate. «Comment se fait-il que les policiers n'ont pas enquêté sur le passé de la locataire de l'appartement ou sur ses liens avec des individus au profil sulfureux?, demande en substance le journal. Comment expliquer qu'ils n'ont pas repéré les paparazzi qui traquent François Hollande et qui auraient loué un appartement à proximité pour les besoins de leur reportage? La patronne du groupe de sécurité de la présidence de la République [GSPR] va devoir s'expliquer auprès de ses supérieurs.»

Tout semble déraper autour de François Hollande. En effet, hier, les médias révélaient que sa conjointe, Valérie Trierweiler, est hospitalisée depuis vendredi et qu'elle le restera encore de six à huit jours, selon sa chef de cabinet. Celle qui vit avec François Hollande depuis 2007 aurait appris jeudi, de la bouche même du président, l'existence de sa liaison. Elle est actuellement sous surveillance médicale pour ce qui a été qualifié dans la presse française de «gros coup de blues».

Le Journal du Dimanche a pour sa part mené un sondage auprès de ses lecteurs, qui confirme que les Français se fichent éperdument de savoir avec qui couche leur président. Plus des trois quarts (77%) des répondants estiment qu'il s'agit d'une affaire privée, alors que 84% affirment que leur opinion de François Hollande n'a pas changé à la suite des révélations du magazine Closer. Par contre, une grande majorité d'entre eux (89,2%) souhaiteraient que le président se sépare de Valérie Trierweiler.

Bref, même si les Français blâment la rédaction du magazine à potins d'avoir révélé la relation du président et de l'actrice, les médias se délectent de cette histoire.

Le président français, qui voudrait sans doute faire parler de lui pour autre chose que les déboires de sa vie amoureuse, n'est pas au bout de ses peines. Il doit tenir une conférence de presse aujourd'hui, à laquelle de 500 à 600 journalistes (français et étrangers) ont été conviés. Le sujet du jour devait être l'économie. Mais on devine bien que François Hollande ne s'en tirera pas aussi facilement.