L'éditeur du Sunday Mirror a confirmé jeudi l'existence d'une enquête cherchant à déterminer si le groupe de presse peut être déclaré pénalement responsable des écoutes illégales réalisées par certains de ses journalistes.

Trinity Mirror a été averti par la police qu'une enquête a été ouverte pour déterminer si sa filiale MGN Limited, qui édite les journaux à diffusion nationale du groupe, pouvait «être déclarée pénalement responsable du comportement frauduleux de certains ex-employés dans le cadre d'écoutes illégales au Sunday Mirror», a fait savoir un porte-parole du groupe de presse.

L'issue de cette enquête pourrait avoir des répercussions de taille sur d'autres groupes impliqués dans le scandale des écoutes au Royaume-Uni, à commencer par le News UK de Rupert Murdoch.

Un des titres-phare de News UK (anciennement News International) et concurrent frontal du Sunday Mirror, le tabloïd News of the World, a été contraint de fermer précipitamment en 2011, accusé d'avoir piraté les messageries téléphoniques de centaines de personnes au début des années 2000 pour obtenir des scoops.

L'affaire, qui a fait grand bruit au Royaume-Uni, a conduit à l'interpellation de dizaines de personnes, dont l'ancien rédacteur en chef du tabloïd Andy Coulson, et Rebekah Brooks, ex-directrice de News International et ancienne protégée de Murdoch.

Tous deux ont été placés sous contrôle judiciaire et doivent être jugés le 28 octobre, aux côtés de sept autres employés de News International.

Plusieurs journalistes du Sun, autre tabloïd appartenant à Murdoch, et un journaliste travaillant à la fois pour le Sunday Mirror et News of the World, ont également été inculpés dans le cadre de ce scandale qui a entraîné une réflexion sur la refonte du système de régulation de la presse.