Le magnat de la presse Rupert Murdoch s'est excusé lundi après un tweet sur la «presse détenue par les Juifs» qui lui a valu de vives critiques durant le week-end.



Dans une conversation téléphonique doublée d'une lettre d'excuses à la Ligue anti-diffamation, M. Murdoch a qualifié son tweet de «maladroit et inapproprié», a indiqué l'organisation basée à New York, ajoutant qu'elle acceptait ses excuses.

«Pourquoi la presse détenue par les Juifs est-elle si systématiquement anti-Israël dans toute les crises?», avait tweeté samedi le magnat australo-américain de 81 ans, en liaison avec l'opération «Pilier de défense» lancée par l'armée israélienne contre le Hamas.

Le patron de News Corporation, l'un des plus grands groupes de médias du monde, avait également dénoncé samedi sur Twitter «le parti pris gênant de CNN et d'AP».

«J'ai des idées très arrêtées sur la justesse de la cause d'Israël, particulièrement quand ses citoyens sont visés par des attaques de missiles. Et donc je m'énerve quand je vois des couvertures (de presse) que je trouve malhonnêtes ou biaisées vis-à-vis d'Israël», a écrit M. Murdoch à l'ADL, selon cette dernière. «Mais j'aurais du m'en tenir à la substance de la question», a-t-il ajouté.

Depuis samedi, il a fait l'objet de vives critiques.

Le commentateur de CNN Howard Kurtz a dénoncé un tweet «honteux», «vraiment injurieux».»Il n'est pas sûr qu'il comprenne la magnitude de ses mots blessants», a écrit le journaliste.

Dans le Daily Beast, Peter Beinart a parlé d'un tweet «non seulement stupide mais injurieux, tant pour les journalistes que pour les Juifs».

Outre-Atlantique, le Guardian s'est fendu d'un long commentaire. Damian Thompson, du Telegraph, a demandé «une vraie explication».

Avant son courrier à l'ADL, M. Murdoch qui tweete régulièrement depuis décembre dernier et a 367 000 abonnés, s'était d'abord excusé dimanche sur Twitter.

«"La presse détenue par les Juifs" a été durement critiquée, suggérant un lien avec les journalistes juifs. Ne le vois pas comme ça, mais m'excuse sans réserves», avait-il écrit, suscitant immédiatement de nouvelles critiques.