Le New York Times a de nouveau affiché jeudi son soutien à son futur PDG Mark Thompson, assurant qu'il n'avait rien fait pour étouffer les accusations de pédophilie visant l'ex-animateur star de la BBC Jimmy Savile à l'époque où il dirigeait la chaîne.

L'affaire Savile a plongé la BBC dans une profonde crise, le groupe audiovisuel public étant accusé de l'avoir étouffée. La BBC a présenté ses excuses et ouvert des enquêtes internes pour déterminer notamment les raisons pour lesquelles une émission consacrée aux agissements de Jimmy Savile avait été déprogrammée fin 2011.

L'affaire a conduit l'actuel directeur général de la chaîne, George Entwistle, à devoir se justifier devant les parlementaires britanniques mardi et éclabousse aussi Mark Thompson, qui s'est défendu de toute implication dans la décision controversée de passer à la trappe l'enquête de Newsnight.

«Mark nous a dit précisément ce qui s'était passé dans cette affaire et je suis heureux qu'il n'ait joué aucun rôle dans la déprogrammation de cette enquête», a déclaré jeudi le président et directeur général par intérim du New York Times, Arthur Sulzberger Jr., lors d'une conférence téléphonique sur les résultats du groupe.

Mark Thompson s'était déjà défendu de ces accusations dans le quotidien qu'il va bientôt diriger: «Je n'ai pas entravé ou arrêté l'enquête de Newsnight, pas plus que je n'ai fait quoi que ce soit qui puisse être considéré comme inopportun ou abusif», avait-il assuré mercredi.

M. Thompson a ajouté qu'il n'avait pas été mis au courant de la nature des accusations visant Jimmy Savile.

Le New York Times a pour sa part confirmé que Mark Thompson prendrait ses fonctions la semaine du 12 novembre. Il était à la tête de la BBC depuis mai 2004.