Le CRTC veut que le sous-titrage codé des émissions de langue française soit amélioré.

Il vient d'ailleurs d'approuver des normes obligatoires en matière de sous-titrage en langue française et a demandé à un groupe de travail de soumettre d'ici le 7 janvier une mise à jour de ces normes qui tiendra compte des modifications qu'il vient d'apporter.

Il existait auparavant des lignes directrices en la matière mais désormais, certaines normes seront obligatoires.

Ces normes de sous-titrage traitent, par exemple, du décalage acceptable pour les sous-titres et du taux de précision attendu dans le sous-titrage.

Des préoccupations avaient déjà été exprimées par ceux qui utilisent ces services de sous-titrage, déplorant sa mauvaise qualité. Certains évoquaient des sous-titres oubliés ou tronqués ou des sous-titres interrompus par l'apparition de messages publicitaires. Dans d'autres cas, les sous-titres n'étaient plus synchronisés à l'image sur l'écran, ce qui rendait difficile de suivre l'histoire et d'identifier celui qui parlait, rapporte le CRTC.

Dans sa politique réglementaire dévoilée plus tôt cette semaine, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) statue entre autres que lors d'une diffusion en direct, le délai entre la bande audio et les sous-titres ne doit pas dépasser cinq secondes, en moyenne.

Pour ce qui est du taux de précision attendu dans le sous-titrage, le CRTC indique que pour le contenu en différé, il devra «viser un taux de précision de 100%, y compris en ce qui concerne l'orthographe».

Pour le contenu en direct, cependant, il adopte une norme de précision de 85%. «Le Conseil reconnaît les défis que pose le sous-titrage des émissions non scénarisées en direct. Il croit cependant que le taux de précision de 85 pour cent proposé accorde suffisamment de souplesse aux télédiffuseurs», écrit-il dans sa nouvelle politique réglementaire.

Pour ce qui est du positionnement des sous-titres à l'écran, le CRTC demande de s'assurer de placer les sous-titres de manière à ne pas masquer l'action à l'écran, ni les éléments visuels, ni les informations essentielles à la compréhension du message.

La politique réglementaire stipule aussi que les sous-titres «doivent reproduire mot à mot la bande audio, quel que soit le groupe d'âge auquel l'émission s'adresse».

La politique prescrit aussi qu'en cas d'urgence touchant la collectivité, les télédiffuseurs devront fournir toutes les informations pertinentes, oralement et par écrit, et devront insérer des sous-titres dans leur programmation le plus tôt possible.

Dans cette politique réglementaire, le CRTC n'aborde toutefois pas la question des mesures de surveillance qui seront mises en place ni celle des personnes ou organismes qui seront chargés de veiller au respect des normes. Il traitera de ces questions ultérieurement.