Les journaux latino-américains ont été globalement épargnés par la crise, avec une hausse de leurs revenus publicitaires et du nombre de lecteurs entre 2005 et 2009, selon un rapport de l'Association mondiale des journaux et des éditeurs de médias d'information (Wan-Ifra).

«Oubliez ces prophètes qui assurent que tous les journaux sont condamnés», a déclaré le président de l'Association mondiale de journaux, Christoph Riess, en ouvrant jeudi à Bogota une conférence régionale de l'association.

Selon des données présentées à cette occasion par Wan-Ifra, le nombre de lecteurs a crû dans la région de 5,1 %, passant de 13 millions à 14,1 millions entre 2005 et 2009, tandis qu'en Europe il s'effondrait (-7,9 %).

Les revenus publicitaires, en chute libre en Amérique du Nord (-33,1 %) et en Europe (-13,9 %) ont dans la région augmenté de 65 %.

La «région maintient sa force et c'est en raison de la mobilité sociale» de ses habitants, a expliqué à l'AFP Francisco Amaral, associé de l'entreprise espagnole Cases i associats, dont la spécialité est la modernisation de quotidiens.

«Cela se voit avec l'explosion de la presse populaire et la recherche d'actualisation des produits» par les quotidiens, a-t-il ajouté en précisant que les classes moyennes sont plus nombreuses, tandis que les moins aisés consomment plus de journaux car ils cherchent à gravir les échelons de la société.

L'Amérique latine est un «continent d'opportunités» pour les journaux: «En raison de sa situation économique, parce que la publicité peut encore se développer, la circulation des journaux est stable, les prix équilibrés et les groupes de médias sont forts», a conclu Christoph Riess.