Radio, télévision, internet, Twitter, Facebook... Au fil des ans, Mitsou Gélinas est devenue une véritable entreprise multimédia, présente, et surtout très active, sur toutes les plateformes.

En véritable femme d'affaires (l'ex-chanteuse est également partenaire, avec son conjoint, dans l'entreprise Dazmo), Mitsou a tout à fait saisi l'époque et compris que le branding est la clé de toutes présences médiatiques. La coanimatrice de l'émission C't'encore drôle, sur les ondes du réseau NRJ, répand ses observations, coups de coeur et suggestions un peu partout dans le web, et rarement au hasard. «Toutes mes interventions sont liées», m'explique-t-elle.

C'est le journaliste Dominic Arpin qui a initié Mitsou au site de microblogues Twitter. Elle avoue être devenue complètement accro. «J'avais manqué le bateau avec Facebook, mais Twitter, c'est autre chose, dit-elle. Ça me permet d'écrire, de faire de l'humour, de garder le contact avec les gens.»

Le public semble l'avoir suivie dans cette aventure virtuelle, si on se fie au nombre d'abonnés à un ou l'autre de ses sites: plus de 16 500 abonnés dans Twitter (@mitsougelinas), 12 700 dans Facebook, et des milliers de visiteurs sur son site internet, Mitsou.com. Un site personnel? «Non, un média, répond celle qui a dirigé les pages du magazine Clin d'oeil durant deux ans avant de devenir directrice de la bannière pendant cinq ans. Je conçois le site comme un magazine, avec des rubriques, des photos, des extraits de musique que j'aime et que j'ai envie de recommander.»

Si vous aimez Mitsou, vous risquez aussi d'aimer les livres qu'elle vous propose, ses suggestions de restos, ses idées de sorties. Vous aimez son style? Elle partage ses bonnes adresses, le nom des designers qui composent sa garde-robe et même les photos des vêtements qu'elle porte lorsqu'elle anime l'émission Kampaï! À votre santé! sur les ondes de Radio-Canada. Un véritable modèle d'intégration à elle seule.

Il s'agit de la deuxième incursion de Mitsou sur l'internet. En 2000, bien avant que le concept ne soit à la mode, elle avait lancé cybermitsou.com. A-t-elle d'autres visées, souhaite-t-elle avoir une équipe de rédacteurs-reporters qui couvriraient des événements, écriraient des textes, etc.? «C'est la suite logique, affirme-telle. Pour l'instant, j'alimente moi-même le site avec la webmestre Marie-Sophie Désormeau et il n'y a pas de publicité. C'est un investissement, mais j'espère qu'un jour ça deviendra plus gros.»

Doit-on parler d'une fabuleuse opération d'autopromotion? «Pas vraiment, répond l'animatrice, qui a fait ses débuts à la télévision au milieu des années 90, à TQS. Les médias sociaux répondent à mon envie de communiquer, d'écrire, de créer. C'est aussi une façon d'échanger avec les gens.»

«Les médias sont une manière de vivre, pour moi, poursuit Mitsou, et il n'y a pas vraiment de barrière entre ma vie professionnelle et ma vie privée.»

Justement, la publication, il y a quelques semaines, des photos et de la vidéo de son mariage-surprise en août dernier en a fait sourciller plus d'un. Le mariage n'est-il pas un moment d'intimité qu'on devrait partager seulement avec ses proches? «J'ai publié les photos parce que ça faisait un mois et que les seules photos qui circulaient avaient été prises par une de mes tantes, qui avait coupé toutes les têtes, explique Mitsou en riant. Et puis c'est une manière pour moi d'archiver ma vie, de raconter mon histoire à ma manière plutôt que de la voir raconter tout croche sur Wikipédia.» Une forme de contrôle de l'information, en quelque sorte.

Les sources de Mitsou

«Mon iPhone est une extension de ma vie, lance l'animatrice. Je suis toujours sur Twitter: si j'attends quelque part, à la maison, au travail, c'est mon fil de presse, mon outil de travail. Le soir, je prépare cinq ou six sujets pour l'émission du lendemain matin. J'aime suivre @mitchjoel (spécialiste des médias sociaux) et mon idole Twitter, @PascaleLevesque (journaliste en lock-out du Journal de Montréal).»

Au total, Mitsou estime passer environ cinq heures par jour devant un écran. «Cela comprend les trois heures et demie d'émission, le matin, pendant lesquelles il y a au moins 10 fenêtres ouvertes dans mon ordinateur.»

Chaque matin, Mitsou lit La Presse et le Journal de Montréal. «Je consulte aussi plusieurs sites, dont Gawker.com, What Would Tyler Durden Do? (wwtdd.com), un site de potins très drôle - probablement écrit par un scénariste professionnel, mais on ne sait pas qui. Je consulte aussi les sites cyberpresse.ca et montrealgazette.com. Côté magazines, je lis plusieurs hebdomadaires comme Time, US Weekly, People, The Economist. J'adore le Vanity Fair. Je consulte aussi la section Arts du New York Times. Et mon plaisir coupable, c'est le magazine Gala. Si je lis le magazine 7 jours, j'ai l'impression de travailler.

«Enfin, le matin, très tôt, j'écoute LCN et RDI à la télévision. Je n'ai pas vraiment le temps d'écouter la radio, mais je rattrape l'émission L'après-midi porte conseil (95,1 FM), de Dominique Poirier - j'adore cette femme! - que j'écoute en podcast. Idem pour l'émission de Christiane Charrette lorsque les sujets m'intéressent.»