Dans «médias social», il y a le mot social. Entrepreneur du web, Jeff Pulver croit que Twitter peut changer le monde. Vision d'un romantique du 2.0

L' «évangéliste twitter». C'est ainsi qu'on a baptisé Jeff Pulver aux États-Unis. Il faut dire que le créateur des conférences Twitter (#140conf) qui ont lieu chaque année dans plusieurs grandes villes du monde est un personnage qui détonne dans l'univers techno. Au lieu de nous entretenir d'intégration web et de stratégie 2.0, M. Pulver, invité cette semaine dans le cadre de WebTweet Montréal, préfère parler d'émotion et d'entraide. Ce qui l'intéresse dans les médias sociaux, en particulier Twitter, c'est ce qu'on peut en faire: un levier incroyable de changement.

 

Selon les statistiques du Centre francophone d'informatisation des organisations (CEFRIO), 9,2% des Québécois twittent. Aux États-Unis, environ 25% de la population est abonnée à Twitter mais seulement 5% des abonnés sont vraiment actifs.

Au cours des derniers mois, on a beaucoup discuté de l'usage de Twitter: c'est un fil de presse personnalisé, un outil d'autopromotion, une perte de temps... Twitter est un peu tout cela. Mais Jeff Pulver, lui, s'intéresse plutôt aux aspects communautaire et relationnel de ce média social. En début de conférence, il raconte qu'à l'âge de 9 ans, il était un enfant solitaire et que c'est la radio à ondes courtes découverte dans le bureau de son oncle qui lui a permis d'établir de véritables liens avec les autres.

Cet événement marquant de la vie de Pulver explique sa passion actuelle pour Twitter (il y a même investi en 2007). Le site de microblogues, dit-il, lui permet de retrouver la même magie, le même effet grisant de pouvoir échanger avec des inconnus partout dans le monde.

«Je crois qu'avec Twitter, nous assistons à une révolution sociale, affirme-t-il. C'est la première fois que nous pouvons communiquer en temps réel avec n'importe qui sur la planète, sans égard au rang qu'il occupe et surtout, sans demander la permission à qui que ce soit.» Cette accessibilité incroyable est un aspect important des médias sociaux qui fait en sorte qu'un quidam dans son sous-sol a droit aux mêmes 140 caractères que la reine Rania de Jordanie, David Lynch ou Guy A. Lepage (les trois sont présents sur Twitter).

Jeff Pulver ne manque pas d'anecdotes pour illustrer son propos, comme cette fois où, incapable de garer sa voiture à Manhattan pour livrer quelques boîtes de carton, il a lancé un appel à tous sur Twitter: huit inconnus se sont présentés pour l'aider. «Lors du séisme en Haïti, poursuit-il, une amie journaliste à NBC a envoyé un message pour dire qu'un avion de Médecins sans frontières transportant des vivres ne pouvait pas atterrir. J'ai relayé son message sur Twitter à mes 300 000 abonnés et une minute plus tard, je recevais une réponse des autorités américaines m'assurant qu'ils réglaient le problème immédiatement. Combien de fois dans votre vie une agence gouvernementale vous a-t-elle répondu directement?»

«Pour moi, Twitter est une façon de construire des amitiés et de mettre les gens en relation», conclut Jeff Pulver qui s'apprête à publier un livre, The Connected Me, pour mieux expliquer sa pensée. Parce qu'on peut bien faire atterrir un avion avec 140 caractères, mais il en faut davantage pour exprimer ses idées.

m'avait échappée. 

Twitter et la politiqueAtelier présenté dans le cadre de la journée webTweet et animé par Dominic Arpin qui, contrairement à ce que j'ai écrit mardi dernier, est toujours animateur de l'émission Vlog, la rencontre réunissait trois députés venus nous parler de leur utilisation de Twitter. On a ainsi appris qu'Agnès Maltais surveille les angles de la caméra à l'Assemblée nationale pour ne pas qu'on la voie «pitonner» sur son téléphone. Denis Coderre, lui, estime qu'en parlant de hockey, il a réussi à créer une communauté qui devrait s'avérer fort utile au cour de la prochaine campagne électorale. Pour Patrick Huot, le plus jeune des trois, Twitter s'inscrit «dans une stratégie globale de communication...» Pour en savoir plus, rendez-vous sur mon blogue: blogues.cyberpresse.ca/collard/

Plagiat au Journal de Montréal

La semaine dernière, je vous ai parlé du journaliste Stéphane Malhomme qui a copié un texte de ruefrontenac.com, qui a ensuite été publié dans les pages du Journal de Montréal. Le vice-président aux affaires corporatives et institutionnelles de Quebecor Média, J. Serge Sasseville, aimerait que je précise que bien que la plupart des textes de M. Malhomme aient été identifiés Agence QMI, M. Malhomme travaillait en fait pour la chaîne Argent de groupe TVA et non à l'Agence QMI. La nuance

Dominic Arpin, de loin le plus people des vedettes 2.0.