L'écrivain portugais José Saramago, prix Nobel de littérature 1998, a estimé mardi que la crise économique internationale était «un crime financier contre l'humanité», lors de la présentation à Madrid de son dernier livre, Le voyage d'un éléphant.

Les destructions d'emplois provoquées par la crise économique représentent «un crime financier contre l'humanité, qui devrait être jugé», a déclaré lors d'une conférence de presse à Madrid l'écrivain de 86 ans.

«On connaît les responsables», a ajouté Saramago, qui s'est défini comme un «communiste hormonal».

José Saramago a publié une trentaine d'oeuvres, des romans mais aussi de la poésie, des essais et des pièces de théâtre.

L'auteur de Le Dieu manchot, L'évangile selon Jésus-Christ, ou Le radeau de Pierre, habite depuis 1993 à Lanzarote, sur l'archipel espagnol des Canaries, avec son épouse, la journaliste Pilar del Rio.

En août dernier, à peine remis d'une grave pneumonie, il avait achevé l'écriture de son dernier livre, Le voyage d'un éléphant, un conte épique et jovial décrivant le périple d'un éléphant asiatique à travers l'Europe du XVIe siècle.

L'écrivain a confié mardi à Madrid que cette pneumonie, pour laquelle il avait été hospitalisé en début d'année, avait été «une dure expérience», qui l'avait fait se sentir comme une «sorte de mort vivant».