«Les hommes n'ont plus guère qu'un choix: s'éveiller ou s'autodétruire.» Sur fond d'Atlantide, d'intraterrestres et de prophéties du XIe siècle, le premier tome de la série Sionrah mêle sorcières, cataclysme et complot.

L'auteure, Line Bordeleau, dont c'est le premier livre, a travaillé une demi-douzaine d'années sur cette intrigue bien ficelée, avec une surabondance de dialogues et de péripéties.

Tout commence avec deux soeurs, les arrière-petites-filles d'une sorcière brûlée vive dans un petit village côtier. Elles viennent habiter avec leurs parents dans le manoir de leur ancêtre, et seront peu à peu initiées à leur destinée extraordinaire et à leurs dons surnaturels.

Parviendront-elles à faire progresser l'humanité vers l' «ère du Verseau», où télépathie et télékinésie seront monnaie courante? Vaincront-elles leurs ennemis, qui ont infiltré «les milieux politiques économiques, scientifiques et militaires», et même l'Église dont «le démantèlement est proche».

C'est ce qu'on saura dans les prochains tomes de cette série. Sionrah fait le portrait d'un monde où les femmes portent sur leurs épaules le sort de l'univers. Un monde où l'avancement de la civilisation rime avec l'harmonie avec la nature. Les héroïnes dorment par exemple sur des matelas contenant des «herbes favorisant sommeil». Les dialogues sont à l'avenant. «Pourquoi voulez-vous savoir mon nom?» demande un dragon. «Parce que c'est poli!» s'exclame l'une des fillettes.

Pour compléter cette atmosphère mystique, l'auteure indique en préface qu'elle s'est basée sur des prophéties du XIe siècle, qui auraient été découvertes dans les années 90 en Russie, et qui décrivent «avec une étonnante acuité le troisième millénaire».

Sionrah, tome 1 - Les héritières

Line Bordeleau

Québec Amérique, 457 pages, 24,95$

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