L'auteur-compositeur-interprète Nicola Ciccone, bien connu pour ses chansons (il en a écrit une centaine, pour l'un ou l'autre de ses sept albums) prend cette fois la plume en tant qu'auteur et illustrateur: il lance mercredi prochain L'Étoile enfant, chez Libre Expression, un conte philosophique qui touchera particulièrement les gens dont l'enfant est frappé du cancer.

L'histoire est singulièrement réconfortante: et si les enfants qui meurent jeunes étaient en fait des étoiles descendues sur Terre pour y apprendre l'amour, l'amitié, le sourire? C'est en tout cas l'histoire de Bellatrix, une étoile géante bleue qui existe dans la constellation d'Orion et dont le nom signifie «la guerrière».

Dans l'immensité de l'espace et du temps, les sentiments sont tout petits, et la seule façon pour une étoile d'apprendre la grandeur des émotions est de se transformer en petite fille. Seule condition: accepter que ce passage sur Terre soit très court. Bellatrix va accepter et devenir ainsi Bella. Ainsi débute une belle histoire parfois triste, parfois drôle, bien écrite par Ciccone, et qu'il a illustré lui-même de quelques jolis dessins délicieusement naïfs.

Bien sûr, c'est un premier livre, et il n'est pas sans maladresse: les phrases positives, très cartes de souhaits Hallmark, reproduites en gros caractères sur de pleines pages, ne sont pas du meilleur goût; idem pour l'insertion, dès la première page du conte, du texte d'une des chansons de Ciccone, tirée de son dernier album...

Mais c'est surtout la fin - ou plutôt les deux fins - qui laisseront sans doute les lecteurs un peu déstabilisés (des guérisons miraculeuses sur Terre et l'interruption brutale de l'histoire, sur un tout autre ton que le reste du conte, une fois Bellatrix revenue dans l'espace).

Cela étant dit, si on a un petit malade parmi ses proches - ou même un grand malade -, L'Étoile enfant fait un bien fou. C'est, pour reprendre les mots de Ciccone, un «outil de courage», et devant la maladie, tous les outils sont nécessaires.