La littérature québécoise est-elle en train de «péter le cube», pour emprunter l'expression d'un personnage de Good Boy? Eh oui, si l'on se fie à l'univers déjanté de ce deuxième roman d'Antoine Charbonneau-Demers, qui avait remporté le prix Robert-Cliche pour son livre précédent, Coco.

Charbonneau-Demers fait partie d'une nouvelle génération d'auteurs, avec les Kevin Lambert, Jean-Guy Forget, Guillaume Lambert, qui explore une sexualité hors norme, voire queer, de façon totalement assumée. 

Good Boy raconte l'histoire d'un gars de 19 ans qui s'expatrie de sa région (l'Abitibi) pour venir étudier en littérature dans la «grande ville .

Or, c'est plutôt l'école de la sexualité débridée que le bon garçon fréquentera en multipliant les aventures avec des daddies.

Entre les soirées arrosées avec ses colocs Rosabel et Anouck, la voix du narrateur «dialogue» avec un chat invisible et l'aura de Rihanna.

Le récit comporte des longueurs, et certains dialogues tournent un peu en rond. Il est cependant traversé par un propos lucide et cru... mais non sans tendresse. Un désespoir qui n'a pas les moyens de s'arracher à l'innocence de l'enfance.

* * * 1/2

Good Boy. Antoine Charbonneau-Demers. VLB éditeur. 392 pages.