Jeanne ne s'est jamais remise du départ de Suzor, l'amour de sa vie. Un traumatisme survenu lors d'un voyage en Union soviétique en 1959 a fini par séparer ce couple uni.

C'est en apprenant que celui dont elle ne veut plus entendre parler est atteint d'alzheimer qu'elle voudra le voir une dernière fois, dans un road trip avec la jeune Fourmi qui se questionne sur l'amour et qui est bien curieuse de ce qu'elle nomme ses «écrivements», ces carnets qui racontent leur amour et leur tragédie.

«Ces souvenirs ne m'appartiennent pas. Ils sont à lui autant qu'à moi et je ne peux pas en être la seule gardienne», dit-elle, résolue à ramener le passé à Suzor, alors qu'elle n'est peut-être en route que vers la beauté du présent.

Ce petit roman tendre n'est pas le meilleur de Matthieu Simard; il manque d'originalité, et on se croirait parfois dans un gentil film un peu convenu vu à Sundance.

On aime bien cette vieille héroïne au fort caractère, et l'intrigue n'est pas dénuée de suspense, mais la révélation du secret commun de Jeanne et de Suzor tombe à plat, et l'histoire est remplie de petites sentences répétitives et plutôt simplistes sur la vie ou le temps qui passe qui n'apportent rien de bien transcendant.

* * 1/2

Les écrivements. Matthieu Simard. Alto. 235 pages.