Joseph est sur le point de se faire définitivement briser par la cruauté de la prison, jusqu'à ce qu'un cataclysme lui rende la liberté et lui permette de vivre en solitaire au sein de la nature, entouré d'animaux.

Mais comment Joseph retrouvera-t-il le chemin vers les hommes qui l'ont tant fait souffrir?

On aime les angles et les audaces de Sophie Divry, auteure de l'essai libérateur Rouvrir le roman, mais si la première partie du livre, derrière les barreaux, est saisissante de réalisme, la deuxième partie, après la catastrophe, mélange deux narrations de façon plus ou moins réussie.

N'empêche, le contraste entre l'enfermement et l'inhumanité de la prison, et l'ouverture du monde déserté ensuite, qui fend littéralement en deux le roman, est une étonnante expérience de lecture, comme toute l'oeuvre de Divry, qui aime les chemins les moins fréquentés.

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Trois fois la fin du monde. Sophie Divry. Notabilia. 235 pages.