«"Le meilleur livre que j'ai lu en 2017" - Barack Obama», annonce le bandeau du livre. Le pouvoir, de la Britannique Naomi Alderman, est devenu un phénomène et devrait faire l'objet d'une série télé.

Dans cette dystopie à l'humour grinçant, les jeunes filles découvrent un étrange courant électrostatique jaillissant de leurs mains, pouvant blesser ou tuer.

Bientôt, on tente d'empêcher les femmes - puisque les adolescentes peuvent l'activer chez leurs aînées - d'utiliser ce pouvoir.

Elles se révoltent aux quatre coins du monde. Une ado à la vie difficile devient Mère Ève, à la tête d'une nouvelle version féminisée de la religion chrétienne.

Des femmes violent, torturent et tuent des hommes. Ils ont peur de sortir seuls. À certains endroits, on leur interdit de conduire, on mutile leurs organes génitaux.

Bref, les rôles sont inversés. L'histoire est rendue sous forme de manuscrit historique relatant ces événements survenus il y a 5000 ans - soit à notre époque.

Cinq millénaires plus tard, les femmes dominent le monde et il semble presque saugrenu qu'il ait pu y avoir des hommes-soldats autrefois... Un roman haletant, une histoire poussant les extrêmes, une réflexion sur les abus de pouvoir et la cruauté humaine.

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Le pouvoir. Naomi Alderman. Calmann-Lévy, 392 pages.