Simón, Inés et le petit David forment une drôle de famille. Ils ne sont pas vraiment apparentés. Leurs véritables prénoms sont inconnus. On ne sait pas non plus d'où ils viennent, sinon que Simón et David sont arrivés par bateau, migrants lavés des souvenirs d'une autre vie, comme l'a exposé l'auteur dans le premier volet de la suite, Une enfance de Jésus.

Cette fois, les personnages comptent refaire leur vie à Estrella, petite ville où les gardiens de l'enfant de 6 ans espèrent trouver un endroit où instruire le petit, brillant, mais très têtu et réfractaire à l'autorité.

Ils l'inscriront finalement dans une académie de danse à l'enseignement ésotérique, mais un événement tragique viendra chambouler la communauté.

Le Prix Nobel de littérature (2003) dessine une histoire où l'absurde, la philosophie, les nombres et les mots s'entremêlent. Le petit David est plongé très tôt dans un monde où les questions restent parfois sans réponse.

Le roman commence là où Une enfance de Jésus s'est terminé, et il est plus intéressant de les lire consécutivement. Une lecture touchante qui suscite la réflexion sur notre monde et les choix possibles, les liens complexes entre les gens, la parentalité et les règles morales.

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L'éducation de Jésus. J.M. Coetzee. Éditions du Seuil. 327 pages.