Originaire d'un milieu modeste, Kyena vit avec ses parents et ses deux soeurs dans un petit appartement de Corée. Elle occupe un emploi qu'elle n'aime pas vraiment.

Un jour, la jeune femme décide d'émigrer en Australie, malgré la promesse faite à son père de lui prêter ses économies pour offrir un logement plus grand à la famille.

Elle parle à peine l'anglais, mais se retrouve à Sydney, où elle vit de petits boulots en étudiant la comptabilité et où elle loge dans un «poulailler» - un de ces appartements où s'entassent les étudiants étrangers pour économiser.

À travers les yeux de Kyena, c'est la Corée et sa culture que l'auteur, Chang Kang-myoung, fait découvrir aux lecteurs. L'importance de l'ascension sociale, les disparités entre les classes, les attentes, la superficialité et les angoisses sur l'avenir professionnel des jeunes.

Dans Parce que je déteste la Corée, le journaliste et romancier dresse un portrait critique de la société coréenne, sans peindre l'étranger comme l'eldorado parfait qu'il représente pour les plus naïfs.

Écrit du point de vue de l'obstinée Kyena, qui tutoie les lecteurs, le roman adopte un ton intimiste et drôle, et s'avère fort intéressant.

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Parce que je déteste la Corée. Chang Kang-myoung. Éditions Philippe Picquier. 164 pages.