On pense à Proust - c'est la même époque - en lisant le titre du roman de Philippe Lavalette. On revoit les recherches de sa fille Anaïs (La femme qui fuit) quand on le lit.

Le néo-romancier enquête lui aussi sur la vie de sa grand-mère. Maître ès images, en bon directeur photo, l'auteur recrée les péripéties d'une histoire française crédible qu'il décrit avec sensibilité, mais sans mièvrerie. Une vie marquée par les trahisons multiples.

Cette histoire de filiation ressemble à une destinée maudite qui semble se répéter sur plusieurs générations, un véritable cauchemar familial.

En fait, ce sont la mesquinerie et la lâcheté des hommes qui émergent surtout de ce récit se déroulant sur deux continents à deux époques différentes.

Parce que la vie continue ici avec une nouvelle petite Madeleine, petite-fille de l'auteur, qui viendra, espère-t-il, fracasser à jamais le miroir des éternelles négligées de son arbre généalogique.

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Petite Madeleine. Philippe Lavalette. Marchand de feuilles. 165 pages.