C'est un recueil de huit nouvelles d'une journaliste anglo-montréalaise, traduites par l'auteur Daniel Grenier. Toutes ces histoires - à l'exception de la dernière - mettent en scène des protagonistes féminins aux prises avec des déboires matrimoniaux, les séquelles d'une maladie ou de profonds questionnements par rapport à la maternité, au couple, à la perte.

Il y a cette femme qui récupère d'une grave opération et se retrouve aux soins de sa mère; cette mère qui a perdu sa fille et voit son mari dépérir à cause d'une forme de démence; cette femme trahie par une amie après un divorce humiliant; ou encore cette épouse en processus de séparation.

Toutes contemplent leur existence avec circonspection et une petite dose d'ironie qui fait sourire. Elles rappellent, humblement, qu'à chaque jour suffit sa peine et que l'on se doit, par moments, de s'autoriser à penser à soi.

Comme une bulle d'oxygène au coeur du drame, ces récits éthérés, en apparence sans lien entre eux, finissent par se rejoindre en abordant avec la même détermination des thèmes comme la solitude et la résilience par rapport à l'adversité.

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Chez l'Arabe. Mireille Silcoff. Marchand de feuilles. 270 pages.