Vox populi, la voix du peuple. De là à dire que Patrick Nicol parle du vrai monde, il n'y a qu'un pas que nous franchirons allègrement. Le romancier, heureusement, a un don, celui de ne jamais nous ennuyer en racontant la vie d'un membre éminent dudit peuple. L'écriture nous garde en haleine, semble nous promettre quelque chose au tournant de la page. Et puis non. Dans le style dépouillé qu'on lui connaît, avec une finesse psychologique imprégnée dans tous les points et les virgules de ce livre court, il donne à apercevoir quelque chose comme un vide tristement habité. Marc est commis, de moins en moins sollicité, dans un cégep. Sa copine l'a quitté, sa fille prend ses distances. L'homme a des opinions sur tout, même si ce « tout » lui glisse sur le dos comme sur celui d'un canard. Après La nageuse au milieu du lac, un récit à la fois personnel et ample, le romancier de Sherbrooke revient au « peu ». Mélancolique, ambigu, le roman fait penser à une parenthèse un peu triste. Comme si l'écrivain reprenait son souffle devant ce que la vie peut offrir ou pas. Lassitude ou pas de côté ? 

Vox populi, la voix du peuple. De là à dire que Patrick Nicol parle du vrai monde, il n'y a qu'un pas que nous franchirons allègrement. Le romancier, heureusement, a un don, celui de ne jamais nous ennuyer en racontant la vie d'un membre éminent dudit peuple. L'écriture nous garde en haleine, semble nous promettre quelque chose au tournant de la page. Et puis non. Dans le style dépouillé qu'on lui connaît, avec une finesse psychologique imprégnée dans tous les points et les virgules de ce livre court, il donne à apercevoir quelque chose comme un vide tristement habité. Marc est commis, de moins en moins sollicité, dans un cégep. Sa copine l'a quitté, sa fille prend ses distances. L'homme a des opinions sur tout, même si ce « tout » lui glisse sur le dos comme sur celui d'un canard. Après La nageuse au milieu du lac, un récit à la fois personnel et ample, le romancier de Sherbrooke revient au « peu ». Mélancolique, ambigu, le roman fait penser à une parenthèse un peu triste. Comme si l'écrivain reprenait son souffle devant ce que la vie peut offrir ou pas. Lassitude ou pas de côté ? 

* * * 1/2

Vox Populi. Patrick Nicol. Le Quartanier. 90 pages.