1969: l'actrice américaine Sharon Tate, enceinte de huit mois, est tuée avec quatre de ses amis dans la villa californienne où elle séjournait en l'absence de son mari, le réalisateur Roman Polanski. La brutalité des crimes marquera l'imaginaire du journaliste parisien Simon Liberati.

Dans un flot désordonné d'informations, il livre le récit des 36 heures entourant le quintuple meurtre de Beverly Hills qui, par une chaude nuit d'août, a bouleversé le monde entier.

Obnubilé par la sauvagerie des meurtres, l'écrivain a puisé dans les interrogatoires de police, les déclarations faites lors du procès et les reportages réalisés sur l'affaire pour décrire la violence des événements. Et en a retiré beaucoup, beaucoup de détails sur ce qui s'est produit entre les murs de ce que la presse a surnommé «la maison de l'horreur».

Liberati ouvre par ailleurs des parenthèses disséminées le long du récit sur le quotidien de la famille Manson, sur la jalousie haineuse et la paranoïa de Charles Manson et particulièrement sur les moeurs légères des filles qui l'adulaient.

En résulte un roman d'une précision pointilleuse, voire excessive, qui s'inscrit dans la continuité d'une oeuvre marquée par sa fascination pour les femmes au destin tragique. 

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California Girls. Simon Liberati. Grasset, 342 pages.