Maud se fait attaquer par un sombre individu un soir alors qu'elle promène son chien. Heureusement, un charmant jeune homme passe par là. Ça tombe bien, c'est un garde du corps entre deux mandats. Il sauve donc la demoiselle en détresse.

Lorsque le père de Maud, un riche chirurgien, reçoit une série de lettres menaçantes, il engage le jeune homme. Commence alors un récit policier qui provoque une intense sensation de déjà-vu.

Outre la luxueuse villa en Provence, qui a servi de décor à tant de films français, et la demoiselle qui s'entiche de son garde du corps, on pense aux films Mortelle randonnée et The Shining. L'écriture est d'ailleurs très cinématographique, comme si l'auteure espérait transposer rapidement son roman au grand écran.

L'auteure place ici et là des suspects potentiels, personnages aux motivations troubles. Comme il se doit, tout le monde semble avoir quelque chose à cacher. Toutefois, le dénouement constitue une réelle surprise.

Enfin, on s'accroche au récit et on ne veut plus lâcher le livre, et ce, jusqu'à la dernière page. La fin permet donc de sauver, un peu, la mise. 

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De force. Karin Giebel. Éditions Belfond. 523 pages.