C'est le premier roman traduit en français - le sixième dans sa langue natale - d'une ex-humoriste irlandaise devenue romancière.

Malgré la teneur dramatique du propos, la propension de l'auteure à se saisir de l'humour, même dans les situations les plus tragiques, nous accompagne à tout instant pour nous aider à passer à travers l'épreuve que s'apprête à vivre une famille aux liens serrés. Sans détour, on fait connaissance avec Mia Rabbit Hayes dans une maison de soins palliatifs de Dublin, où elle est transférée après un dur combat contre le cancer. À son chevet se relaient ses parents, sa soeur, son frère rentré d'Amérique et sa fille de 12 ans - mais aucun d'entre eux n'est encore prêt à lui dire adieu.

Passant tour à tour du découragement à l'espoir, tout en remuant les souvenirs, chacun d'entre eux - y compris Rabbit - se prépare à l'inévitable. Ses derniers jours défilent sous nos yeux comme un film où l'on entrevoit quelques parenthèses du passé.

Avec ses dialogues émouvants et ses personnages attachants, cette histoire de famille d'un réalisme effarant, inspirée en partie de la vie de l'auteure, se lit les larmes aux yeux et le sourire aux lèvres.

*** 1/2

Les derniers jours de Rabbit Hayes, Anna McPartlin, Éditions Le Cherche midi, 453 pages