C'est écrit «roman» sur la page couverture et il y a bel et bien un récit, celui de trois amis qui font les 400 coups au seuil de la vie adulte, cherchant davantage de révélations qu'une révolution. À l'écoute des mythes et des religions de tous les temps, ils implosent en particules poétiques qui éclairent une époque en bouleversement.

Il s'agit du livre de la jeunesse éternelle, de la jeunesse comme principe de vie. C'est beau et magnifique comme une vie trop courte, c'est répétitif et exaspérant comme un poème trop long.

Le lauréat du prix Athanase-David 2015, Pierre Ouellet, est le célébrant d'une messe mythifiante et lyrique. Un récitant de poème épique qui tourne en spirale, obsédé par certains thèmes. On peut ouvrir le livre à n'importe quel endroit et on est tout de suite plongé dans cette quête de Graal.

L'auteur est un homme libre qui cherche de nouveaux sens. C'est un regard vers l'arrière par un artiste sans doute heurté par notre époque de limites et d'impossible.

On lui pardonnera une vision pas très nouvelle des relations hommes-femmes, mais cette ode cherche surtout l'envol et nous ne tenterons pas de l'amarrer.

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Dans le temps. Pierre Ouellet. Druide, 367 pages.