L'incertitude a un principe: «On ne peut pas connaître en même temps la position et la vitesse d'une particule élémentaire», qui valurent à son découvreur, le physicien allemand Werner Heisenberg, le prix Nobel de 1932.

Et un livre, qu'a consacré l'écrivain Jérôme Ferrari (prix Goncourt 2012 pour Le sermon sur la chute de Rome), au destin du scientifique qui se retrouvera malgré lui à la tête du programme allemand d'armement nucléaire.

Or, le doute plane toujours à savoir si ce dernier a délibérément limité la progression de ses travaux pour empêcher le régime nazi d'avoir accès à la bombe atomique, ou s'il a tout bonnement failli à la tâche.

Rien n'est certain. En sciences comme dans la vie, Jérôme Ferrari en fait le constat porté par son jeune héros, un étudiant en philosophie qui développera une fascination pour Heisenberg après avoir échoué lamentablement à en faire le portrait en classe.

Comme lui, on n'osera pas affirmer avoir saisi avec précision toutes les nuances des théories exposées, mais on en retiendra néanmoins l'essentiel, qu'il est vain de tenter de fixer la trajectoire d'une vie.

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Le principe. Jérôme Ferrari. Actes Sud. 160 pages.