On souhaitait un retour du roman policier destiné à ces jeunes qui se font depuis maintenant un certain temps gaver de dérivés de Hunger Games.

Et voici qu'en arrive un, le premier tome d'une trilogie, un roman non seulement palpitant mais qui affiche les couleurs et l'atmosphère de ces polars venus de la Scandinavie: Rouge comme le sang, volet inaugural de Je m'appelle Lumikki, de Salla Simukka, joue en effet dans les eaux fréquentées par les Henning Mankell et Stieg Larsson.

Le rythme est lent. La psychologie des personnages, élaborée. Le mystère, épais. On y suit Lumikki, 17 ans, dont le prénom, en finnois, signifie Blanche-Neige. Ce n'est pas un hasard. Lumikki, donc, vit seule et fréquente un lycée où elle se tient à l'écart de tous. Jusqu'à ce matin glacial où elle trouve une fortune en billets. Des billets tachés de sang. Elle se retrouve alors coincée entre mafieux russes et flics corrompus. Malgré elle. Mais réagissant au quart de tour. Elle sait mener une filature. Elle sait se battre. Pourquoi? On y viendra. Un peu.

De grands pans d'ombres sont laissés là, probablement pour les tomes suivants. On s'en réjouit.

***1/2

Je me m'appelle Lumikki - Rouge comme le sang 

Salla Simukka 

Hachette, 277 pages