Des terres andalouses aux rives marseillaises, en passant par l'enfer algérien, cette biographie romancée retrace la vie torrentueuse de Carmen, «l'Abuela», semée de guerres et d'embûches.

Issue d'une famille aristocratique déchue, la jeune Espagnole se voit convertie du jour au lendemain en femme de ménage, première étape d'un long chemin de croix au cours duquel elle sera talonnée par l'indigence la plus extrême.

Restitué selon deux points de vue - celui d'un narrateur omniscient classique, complété par des extraits du journal intime de la petite-fille de Carmen -, ce récit tendre et touchant, malgré son caractère dramatique, se révèle l'hommage d'une génération résignée à ne pas oublier. Tant et si bien que tâcher de démêler le faux du véridique en devient accessoire.

«Seule l'imagination m'aide à redonner forme aux souvenirs qu'elle me racontait, et c'est tant mieux! J'ai toujours détesté les romans historiques. La fiction a quelque chose de plus léger, de plus libre... de plus authentique!», avertit l'auteure dans son prologue.

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Les gens du Sud n'aiment pas la pluie. Patricia Portella Bricka. Éditions de la Pleine Lune. 320 pages.